Sortie en 1967, ce film d’aventure exotique signé du cinéaste britannique Ken Annakin ("La Bataille des Ardennes") est une fresque historique sublime portée par un Yull Brynner ("Les Dix Commandements") au sommet de sa carrière.
L’intrigue met en avant de manière remarquable et pleine de respect, les tribus indigènes de l'Inde, qui subissaient la colonisation britannique lors des années 20. De là, part la révolte d’un peuple contre l’occupant, et c’est à travers des scènes de batailles acharnées superbement filmée, que l’aventure épique vient tout naturellement saisir notre intérêt. Bien entendu, comme dans tous grands films historiques, une romance vient s’associer à l’âme guerrière d’un homme qui pour sa famille et son peuple sera prêt à tout sacrifier. C’est le grand Yul Brynner, qui va s’ériger contre l’empire et mené son peuple vers la liberté. Encore une fois excellent, il donne ici la réplique à la jeune Charlotte Trampling ("La Piscine"), Trevor Howard ("Les Révoltés du Bounty") ou encore Andrew Keir ("Cléopatre").
"Les Turbans Rouges", se veut assez classique en soit, digne des plus grands films des années 50-60, dont le but est de divertir, par des décors et des scènes de guerres spectaculaires, avec bien entendu, un casting de classe international.
Efficace, sombre, mélancolique et dynamique, le ton du film est donné dès la première partie, s’en suivra une aventure saisissante de deux heures et demi au cœur d’un conflit héroïque et flamboyant. Dotée de couleurs et de costumes chatoyants, cette fresque propose une production majestueuse, chargée de détails et d’un réalisme impeccable, dont le sentiment nostalgique d'un cinéma d'antan, émane tout naturellement.
Pour conclure, je dirais simplement que ce film est un grand film, dont la fin mémorable signe avec efficacité et noblesse la fin d’une utopie.