Les usines de Staline face aux armées d'Hitler
Fiche technique
Synopsis : Attaquée en 1941 par le IIIe Reich, l’URSS a sauvé son industrie militaire en la délocalisant loin des combats. Mobilisés dans les usines et dans les kolkhozes, les civils ont été durement mis à contribution. Ce documentaire dévoile une page méconnue de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale côté soviétique. Le 22 juin 1941, Hitler déclenche l’opération Barbarossa contre l’Union soviétique. Les blindés du IIIe Reich envahissent rapidement tout l’ouest du pays. Ukraine, Biélorussie et bientôt les pays Baltes : les régions industrielles et agricoles les plus riches de l’URSS sont menacées. Immédiatement, Staline prend la mesure du désastre et ordonne de sauver tout ce qui peut l’être. Malgré la désorganisation qu’engendrent les combats, des centaines d’entreprises indispensables à la poursuite de l’effort de guerre sont démantelées, transportées sur de gigantesques convois ferroviaires, puis remontées loin du front, dans le Caucase, l’Oural ou en Sibérie. La main-d’œuvre – ingénieurs, ouvriers – fait partie du voyage. Pendant quatre ans, au prix d’immenses sacrifices, ils vont continuer à fournir les avions, tanks et munitions dont l’Armée rouge a besoin. Tandis que dans les kolkhozes femmes et vieillards s’échinent à récolter de quoi ravitailler le front. Lourd tribut Après Les nazis et l’argent, Gil Rabier retrace l’incroyable guerre économique menée par l’URSS entre 1941 et 1945 pour assurer le ravitaillement de ses troupes et la production d'armement. Installation dans des régions inhospitalières, cadences infernales, ravages de la famine : les citoyens soviétiques requis aux champs et dans les usines ont, eux aussi, payé un lourd tribut à la victoire contre le nazisme. Ils y ont cependant gagné une liberté d’initiative inédite qu’ils ne conserveront pas une fois le conflit gagné. Nourri de riches archives (extraits de films de fiction et d’actualité, affiches de propagande, rapports officiels), de témoignages d’époque d’observateurs (la poétesse Anna Akhmatova, le journaliste britannique Alexander Werth) et d’acteurs de cette immense mobilisation, ainsi que d’éclairages d’historiens, parmi lesquels Nicolas Werth et Richard Overy, ce documentaire fait revivre une page méconnue de l’histoire de la Grande Guerre patriotique.