Les Vies privées de Pippa Lee par Bookworm
Voilà Pippa, approchant joliment la cinquantaine, qui s'installe en banlieue très tranquille (mais combien sont déjà morts dans cette maison ?) avec son mari beaucoup plus âgé. Celui-ci, éditeur à la retraite forcée pour raison de santé, l'entraîne dans cette existence d'en-attendant-la-fin. Très peu pour la pimpante Pippa qui reprend - en souvenirs - son existence depuis le début (sa naissance, toute de duvet vêtue) pour comprendre ce qui l'a menée dans ce mouroir doré. Le mystère Pippa se lève alors sur un personnage plus complexe qu'il n'y paraît, et surtout à l'existence dessinée par une perpétuelle culpabilité.
Rebecca Miller, qui adapte ici elle-même son propre roman, évoque les relations mères-filles, les non-choix ou encore l'option de vieillir (ah oui, à quel âge on est vieux ?). J'y ai retrouvé un petit côté du personnage de Robin Wright Penn, Maureen, dans le She's so lovely de Nick Cassavetes. Un film sensible et drôle (si, si...).