Les Week-ends maléfiques du Comte Zaroff intrigue d’abord grâce à une séquence inaugurale marquante : la très belle gestion du mouvement de trois corps en course (la femme nue, le chien et le cavalier), servie par un montage bien rythmé, annonce une expérience plastique au service d’un sadomasochisme thématique qui sera toutefois de courte durée. En effet, à mesure que se succèdent les victimes du comte se répète, inlassablement, un même parti pris artistique : des danses filmées au ralenti avec une musique pauvre et envahissante, entrecoupées d’une violence opportuniste ne suscitant ni gêne ni plaisir (coupable ou non) et de dialogues ridicules. La recherche esthétique mute alors en fatras chic et choc, incapable de proposer une vision originale et intelligente de la malédiction qui gouverne les personnages masculins. Notons enfin que les acteurs sont épouvantables, n’aidant pas notre immersion dans un récit cliché. N’est pas Sade ou Buñuel qui veut !