C’est dans l’Hôtel Parque Dom Pedro, au centre de Sao Paulo, que tourne Maíra Bühler.
Cet hôtel à pour particularité d’héberger des personnes venant de la rue. Des personnes en marge, souvent toxicomane qui, grâce au programme “Open Arms”, sont réinsérés au mieux dans la société Brésilienne.
Le spectateur presque hypnotisé par les mouvements de caméra, se laisse guider par l’insouciante morbidité dans laquelle vivent les différents habitants de l’Hôtel Parque Dom Pedro. Notre âme perverse s’attend (et veut presque) voir le pire en visionnant les images alors que, le centre du film n’est finalement pas l’usage du crack. Le centre du film sont les relations humaines.
La caméra se laisse porter d’un étage à un autre, d’une chambre à une autre dans lesquelles la problématique qui préoccupent tous les esprits n’est autre que celle de l’amour. Il y a ceux qui sont en couple dans l'hôtel et se dispute lorsqu’ils sont défoncés, ceux qui aime quelqu’un à l’extérieur mais voient leurs relations doucement coulés..., et surtout il y a ceux qui n’ont rien, et se laisse aller à chanter de vieille chansons d’amour. C’est un film infiniment poétique qui réussi à nous situer dans un São Paulo instable politiquement entre le précédent maire qui avait instauré le programme “Open Arms”en vu de réinsérer les toxicomanes (Fernando Haddad), et le maire actuel Joã Doria qui a déconstruit tout le programme de son prédécesseur et mène des actions armé dans les rues de Sao Paulo contre les toxicomanes.