Les enfants sont les premières victimes des guerres.
Beaucoup de choses se ressemblent et s'assemblent, mais les crises engendrées et non maitrisées par celles des adultes affaiblissent leurs propres progénitures. Le tour de force de Lisa Diaz, c'est de rendre des comptes, coup par coup, Garance est obligée de mentir, obligée de partir, obligée de trahir, obligée de se taire. Derrière le sourire cherchant encore l'innocence d'une montagne qui "est à tout le monde". Garance est mis à l'écart telle Antigone, car détentrice de la vérité, les autres, eux, sont dans leurs imaginaires, ils sont coincés dans leurs propres problèmes. Lisa Diaz est responsable d'une cohérence, d'une temporalité poétique marquant la fin de l'enfance. Elle affirme le point de vue et les sentiments d'une jeune fille dont le poids des imaginaires politiques sont bien trop lourde pour ses maigres épaules, quand on n'a que 11 ans dans les Cévennes.