Traumatismes (1991)

Il s'agit d'un film assez long, presque deux heures, au rythme très lent. L'ambiance du film est mystérieuse, mélangeant le passé et le présent. Nick, un professeur en architecture, vient rejoindre sa mère qu'il ne connait pas et qui est mourante. Le hasard fait qu'il retrouve par la même occasion Paul un ancien ami devenu démolisseur d'anciens immeubles. Or il se trouve que l'immeuble en cours de démolition présente un intérêt architectural et Nick souhaiterait rédiger un article le concernant. Nick fait la connaissance de Jane l'épouse de Paul et une relation trouble et sensuelle va se nouer entre les deux personnages qui ont des points communs. Petit à petit le passé va resurgir, le passé du bâtiment promis à la démolition, le passé de la mère de Nick mais aussi celui de Nick et de Jane. Tout est imbriqué. L'action est limitée, il ne se passe vraiment pas grand chose. Le film possède une certaine identité esthétique, c'est l'un de ses attraits. L'interprétation est assez bonne avec des personnages énigmatiques. Kim Novak dont il s'agit du dernier rôle est méconnaissable dans le rôle de la mère de Nick. Durant tout le film on suit son agonie, c'est pathétique. Certaines scènes n'ont apparemment aucun lien avec le reste de l'histoire. Ainsi le personnage du shérif est très étrange et pas évident à décrypter. Les dialogues n'ont rien de captivant. La musique du film est très belle, celle de Franz Liszt en particulier.