Un drame géorgien qui décrit un phénomène qui semble endémique mais pas du tout que le pays a connu récemment, celui du sur-endettement, plusieurs milliers de familles ont été expulsées de chez eux entre 2009 et 2013. On suit au jour le jour, une mère de famille tenancière d'une épicerie fine qui passe la quasi entièreté de son temps à chercher des moyens de rembourser et trouver de l'argent pour éviter la faillite. Le film traduit en image dans des scènes assez explicites les travers non seulement de ce système et de notre société moderne basée sur l'endettement, mais aussi ceux de cette héroïne ambiguë du quotidien car elle emprunte de l'argent pour satisfaire les échéances d'autres emprunts, la spirale est impossible à endiguer alors que pourtant elle dépense le peu d'argent qui lui reste dans des non nécessités voir même des futilités. La mise en scène de cette réalisatrice est faite d'énormément de plans fixes, strictement cadrés et s'étirant en durée.