Non.Non.Et re-Non.

Garrett a un énorme souci : il est harcelé par une fille superbe, ce pauvre homme !
Bon, il faut tout de même préciser que la dame est sérieusement hystéro-frappa-dingue et qu'elle s'est mise à faire une dangereuse fixette sur ce célèbre Youtubeur aux deux millions d'abonnés jusqu'à faire de sa vie un véritable enfer...

Énième très mauvais film sur une fan obsédée par son idole dans des proportions de plus en plus énormes, "Like.Share.Follow" n'est ni plus ni moins qu'une espèce de variante de téléfilm fatigué sur le sujet où la thématique de notre dépendance aux réseaux sociaux et plus largement à Internet tente de donner l'illusion d'un semblant de nouveauté. Peine perdue, les divers écrans utilisés par les protagonistes ont beau s'afficher en mode pop-up en permanence pour inscrire le film dans la modernité du digital, rien ne parvient à masquer le goût rance de ce produit bas de gamme où les rebondissements usés jusqu'à la corde et la pauvreté du visuel nous indiquent qu'il a déjà dépassé sa date de péremption depuis belle lurette.
Pendant que Keiynan Lonsdale (Kid Flash dans la série "Flash") joue la victime avec la subtilité d'une enclume peroxydée (la finesse de jeu de ce type ressemble à un passage en revue de tous les emojis, un vrai talent), sa stalkeuse, la jolie Ema Horvath, passe son temps à rester immobile devant son ordinateur avec diverses têtes bizarres pour ne pas oublier de signaler la folie de son personnage (c'est malin !).
En plus, rien n'est fait pour aider à nous attacher au sort de ce Youtubeur navrant : si l'idée que son harceleuse utilise les outils virtuels qui l'ont amené "au sommet" pour le détruire est amusante dans un premier temps, cette andouille de victime trouve plus tard le moyen d'échapper au radar de sa fan en se coupant du monde... mais tient à peine une semaine avant de revenir fissa sur les réseaux sociaux en expliquant que la vie virtuelle est bien meilleure que la réalité (!). Avec autant de contradictions, on bascule assez vite dans le camp de la harceleuse démente...

Quelques petits trucs à sauver si vous parvenez à garder les yeux ouverts pendant sa totalité (car c'est extrêmement mou de surcroît) : un épilogue qui nous laisse sur un sourire et une séquence de rêve inattendue. Oui, c'est peu mais il faut bien chercher une récompense quelque part pour avoir tenu jusqu'au au générique de fin.

N'aimez pas ce truc.Ne partagez pas ce truc.Ne suivez pas ce truc.
Il ne mérite que de rester dans l'anonymat total où il se trouve.