Film sans grand intérêt, sinon
- de nous montrer combien les petits américains sont merveilleux quand on les place au centre de l'image - assurément bien plus merveilleux que les autres petits d'homme, qu'il convient de filmer en second plan, sinon second couteau ;
- de recueillir un certain nombre de scènes hallucinées sur la vie de Bouddha, véritable transposition à l'écran de chromos indiens, où un Keanu Reeves méconnaissable incarne avec une grande fidélité d'intention - sinon spirituelle, mais ça c'est autre chose - son prince-ascète-illuminé chéri par l'imagerie populaire.
Ces scènes là vaudraient à elles seules un 8 au film, qu'elles m'ont rendu lumineux - mais le plombage mal ajusté d'un parti-pris pédagogique à l'Américaine à destination des Américains auquel il fallait fournir (the moron way) un objet d'identification concon, m'a causé une telle rage de dent que la note a glissé. C'est bête, non ?