Liz et l'Oiseau bleu
6.6
Liz et l'Oiseau bleu

Long-métrage d'animation de Naoko Yamada (2018)

Liz et l'oiseau bleu, film dérivé de Sound! Euphonium (que je n'ai pas vu) raconte l'histoire de Mizore et Nozomi, deux lycéennes japonaises qui sont membres de l'orchestre scolaire. La première joue du hautbois, la seconde de la flûte traversière. Elles répètent et s'entraînent afin d'obtenir la médaille d'or dans un concours national. Petit à petit, on comprend que la réalisatrice Naoko Yamada souhaite nous amener sur un autre sujet...


Cette note en dessous de la moyenne n'est que le reflet de mon ressenti : celui d'avoir été escroqué. Comme pour The Garden of Words de Makoto Shinkai, j'ai la nette impression que la majorité de ce que j'ai regardé repose sur la forme au détriment du fond. L'image est agréable pour les yeux, les scènes de musiques sont douces pour les oreilles, le style de l'animation utilisé lorsque l'on rentre dans le livre Liz et l'oiseau bleu fait mouche. Le message du film est intéressant : même si c'est dur, il faut parfois savoir prendre de la distance avec ses proches pour tracer sa propre voie et gagner en liberté. Et cet éloignement peut paradoxalement nous rapprocher. Cette tâche est extrêmement compliquée pour Mizore au regard de la dépendance affective, voire de l'amour, qu'elle nourrit envers Nozomi. Mais avoir un bon contenant ne me fera pas oublier d'avoir un regard critique sur le contenu.


Le problème est que les efforts appuyés sur la forme ne le sont aucunement sur le fond. La majorité des interactions et des dialogues manquent de profondeur, cela empêche d'être touché. A tout vouloir rendre doux, un excès de préciosité alourdit l'œuvre. La narration traîne des pieds et avance au ralenti, ce qui fait que le désintérêt prend largement le dessus sur l'émerveillement. Le lycée où se déroule l'histoire n'a pas l'air vivant. Même s'agissant des personnages, notamment Mizore (qui est terriblement agaçante par son inaction), il n'y a pas d'évolution sauf dans les dernières minutes où elle comprend qu'elle est l'oiseau enchaîné. Un réel développement tout au long de l'œuvre et non pas précipité à la fin aurait été la moindre des choses. Tous les personnages secondaires existent uniquement... pour exister. Je ressors déçu de ce visionnage.

Theoryble
3
Écrit par

Créée

il y a 6 jours

Critique lue 3 fois

Theoryble

Écrit par

Critique lue 3 fois

D'autres avis sur Liz et l'Oiseau bleu

Liz et l'Oiseau bleu
Anyore
8

Où est-il dans ce monde ?

Deuxième long-métrage de la réalisatrice Naoko Yamada (à qui l’on doit donc le très joli Silent Voice, sorti en 2018), Liz et l’Oiseau bleu est un film extrêmement doux et infiniment bienveillant. La...

le 2 mai 2019

18 j'aime

1

Liz et l'Oiseau bleu
Verv20
8

Ton attention me touche

Que pourrait-on imaginer de plus délicat que quelques mots, toujours les mêmes, qui d’un matin à l’autre ont changé de couleur, puisque nos yeux se sont ouverts sur eux ? Pour accompagner la...

le 19 avr. 2019

11 j'aime

Liz et l'Oiseau bleu
Wynner92
4

La poésie du surplace.

Un anime gracieux servi par une magnifique musique et un dessin travaillé. Le deuxième long métrage de Naoko Yamada est une chronique douce-amère sur l'adolescence et l'amitié, une fable évanescente...

le 18 avr. 2019

6 j'aime

2

Du même critique

Liz et l'Oiseau bleu
Theoryble
3

Excès de préciosité

Liz et l'oiseau bleu, film dérivé de Sound! Euphonium (que je n'ai pas vu) raconte l'histoire de Mizore et Nozomi, deux lycéennes japonaises qui sont membres de l'orchestre scolaire. La première joue...

il y a 6 jours