Le cul entre deux chaises - Garantie sans spoil

Avant

Totalement hypé par une bande annonce que je trouvais efficace et pour une fois pleine de mystère, je me suis laissé tenter par ce film qui sentait bon la SF, l'anticipation et que sais je d'autre.

Pendant

Le film s'ouvre sur un monde qui pourrait être le nôtre sous peu.
On le sent familier et pourtant inconnu, immense mais oppressant, technologiquement avancé mais arriéré dans sa pensée. Une voix off nous en explique les ficelles, qui sont les loopers, la contrainte de leur métier qui contrebalance avec le coté chatoyant et faste de leur vie, certes courte et pleine de risques.
Un monde très pessimiste en somme, mais le protagoniste et son sidekick un peu rigolo sont là pour le tour du proprio.

Pendant, mais

Et puis, un gros élément perturbateur du coté du sidekick apparaît pour bien te faire comprendre comment ça se passe quand un contrat n'est pas honoré dans une scène qui te met bien mal à l'aise pour le pauvre hère que c'était.
"OK, WOW, c'est pas des rigolos! pfouh je suis à fond dans le film"
Puis vers la moitié du film, c'est le drame : Joseph Gordon-Levitt reçoit un gros contrat, son double du futur, il faut boucler la boucle, mec!
En une poignée de minutes, on apprend très rapidement qui il est, quelle fut sa vie et qu'il n'a pas envie de mourir.
Oh bah Joseph, le laisse pas s'échapper (ou te laisse pas t'échapper), tu sais ce qui va t'arriver!
Et l'on glisse d'un monde futuriste tangible, palpable à un huis clos.
Le film mute sous nos yeux en si peu de temps que...

Pendant ce temps, ici même

... Il en devient contemplatif, plus fainéant dans sa réalisation, sans surprise malgré un twist final qu'on voit venir gros comme un nouveau film avec Adam Sandler.
Nous voilà bloqués!
Bloqués dans une deuxième partie à la limite de la pièce de théâtre tant le lieu et le temps s'en retrouve quasi figé.
Une petite maison, au milieu de nul part, écrasée par des champs de maïs massifs, et c'est marre.
Alors oui, le temps, la sauteuse, les montres et donc la gestion du temps et de son ressenti font partie intégrante du film et c'est efficace mais fichtrement âpre comme coup de frein.
Romance, bagarre, quiquivagagner, bagarre, romance, dénouement ultra classique.

Pendant que je vous tiens

C'est un bon film, qu'on se le dise.
Le rythme est bon, les acteurs sont plaisants, l'intrigue est cool mais la deuxième partie du film pêche un peu. Mieux vaut le savoir, car ça m'a surpris dès le premier visionnage, ce qui ne gâche en rien le soin apporté à cet univers crédible tant par sa mécanique que par les interactions des êtres qui le peuplent et auxquels nous nous intéressons.