Toujours pas de critique... En même temps, je comprends, comment être plus pertinent que le documentaire lui-même ? Impossible, et de toute façon, tout est dans le résumé. Thom Andersen en bon cinéphile amoureux de sa ville et à l'esprit ultra affûté va s'essayer à tout t'expliquer en voix off sans aucun intervenant hormis des tonnes de films couvrant des débuts du cinéma urbain au film Noir jusqu'à fin 90's. Dès les premières images, le rythme de mixage des plans issus de films est si intense que c'est le premier choc : nooon, il va pas mixer autant d'images disparates avec L.A. dedans pendant 3 heures quand même ? Et bien si. Et comment. Et bien plus. Beaucoup plus.
Tout est finement ciselé non sans un délicieux ton ironique. Thom Andersen fait monter progressivement son propos sur trois grands axes, tout d'abord l'histoire des "locations" qui pourrait sembler anecdotique si elle ne mettait pas en place divinement l'architecture de la ville au fil du temps et de préparer le troisième axe à venir, le caractère de la ville, pour arriver jusqu'aux tréfonds de l'âme de Los Angeles.
C'est aussi le documentaire qui te donne envie d'immédiatement gonfler les notes de Kiss me deadly, Double Indemnity, Point Blank, L.A. Confidential, French Connection, Chinatown, Heat, Blade Runner, Terminator, Roger Rab... qui te donne envie de découvrir ou de revoir et d'aimer plus encore tous les films qui sont dans cette liste en fait : http://www.senscritique.com/liste/Los_Angeles_plays_itself/81000
Un voyage intime entre cynisme, réalisme et amour avec une compagne que l'on avait mésestimé après toutes ces années alors qu'elle était là tout le long, s'offrant à nous, modelée selon les fantasmes les plus fous au travers de deux mots : L.A. - HOLLYWOOD
Remarquable essai documentaire sur le cinéma, grisant pour un amoureux de cinéma américain, jouissif pour un adepte de L.A. Noire. Nuff said.
(BiFiBi prend donc immédiatement la tête de mon biloutage ^^)