Elle s'appelait Loulou
Regardé Loulou de W.Pabst, pleine période du muet et magnifique Louise Brooks dans ce rôle de femme enfant et femme fatale à la fois : insouciante ensorceleuse, irresponsable mais tellement...
Par
le 29 juil. 2011
39 j'aime
46
Die Büchse der Pandora apporte au cinéma ce que Colette transposait en littérature : une restitution dynamique de la confusion régnant dans les coulisses des cabarets et music-halls, une tendresse dans le regard porté sur la troupe d’artistes saisis chacun dans son caractère, une réflexion sur la confusion entre réalité et fiction. Ladite Loulou apparaît telle une héroïne mythique d’une religion tour à tour nouvelle et ancestrale, icone interdite que l’on censure volontiers quand la morale s’invite au débat, figure insaisissable qu’aucun homme ne saurait dompter ; elle anticipe en cela la Marlene Dietrich de Das Blaue Engel (Josef von Sternberg), sorti deux ans plus tard, quoiqu’elle figure ici davantage une victime de la « boîte de Pandore », métaphore de la société de la fin des années 20 que régissent l’hypocrisie, le mépris de classe et la cruauté entre les sexes. La magnifique photographie, qui se charge à terme d’expressionnisme, immortalise les apparitions de Louise Brooks et réhausse un intérêt parfois fluctuant en raison de la lenteur de certains actes.
Créée
le 28 sept. 2024
Critique lue 4 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Loulou
Regardé Loulou de W.Pabst, pleine période du muet et magnifique Louise Brooks dans ce rôle de femme enfant et femme fatale à la fois : insouciante ensorceleuse, irresponsable mais tellement...
Par
le 29 juil. 2011
39 j'aime
46
Lorsqu’un film doit sa place dans l’histoire du cinéma au talent ravageur d’une actrice et à son audace décapitée par la censure, c’est certes un jalon de l’histoire de l’art, mais ça ne fait pas...
le 11 déc. 2013
33 j'aime
5
Loulou. Louise Brooks. Tout est là, aussi bien les qualités que les défauts du film. Dès sa première apparition, Loulou envoûte les hommes comme Louise Brooks envoûte les spectateurs. Ses yeux, son...
Par
le 3 févr. 2013
21 j'aime
9
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14