Vu par curiosité un peu morbide, c'est un film d'aventure tout à fait passable. Le scénario n'est pas très fin (en gros, Jumanji croise les Loups-Garous de Thiercelieux) et le jeu d'acteur est desservi par des dialogues d'une platitude invraisemblable. Difficile de croire qu'on a en face de nous une vraie famille tant il n'y a aucune alchimie entre les personnages, chaque réplique sonnant tragiquement faux. De même, l'humour est assez faiblard avec beaucoup de gags reposant sur l'incongruité de se retrouver au Moyen-Âge, situation vue et revue des centaines de fois.
Pourtant, ça reste mignonnet, un peu couillon par moments mais Dubosc arrive à peu près à se réfréner, le personnage de Reno est pétri de bons sentiments, Suzanne Clément arrive rendre sincère des discours féministes un peu fades, les jeunes comédien⋅nes s'en sortent convenablement et l'histoire a quelques bonnes idées thématiques (comme l'influenceuse forcée d'être invisible ou l'ado qui se cherche qui peut voler les identités). Alors certes, ce n'est rien de révolutionnaire et le film n'échappe pas à quelques gags crasses, voire carrément homophobes dès que la scène tourne autour du personnage de Piero.
Ça reste un film que je pense j'aurais apprécié si je l'avais vu enfant. Il y a du budget, les décors sont pas si mal, la photo est propre, le montage est fluide. Le thème est familial et même s'il y a des libertés prises par rapport au jeu, ça reste largement compréhensible. D'une certain façon, je suis déçu, je m'attendais à un bon gros navet et j'ai en réalité vu « juste » un film moyen.