Ce dernier film de Noé est clairement dans la ligné de Enter the Voide, une histoire d'amour fatale ou tout les comportements humains semblent rongeurs et toxiques pour l'un, pour l'autre, j'aime cette manière de mettre en avant l'inconstance du caractère, des sentiments, des valeurs, des principes...
On à deux personnages principaux qui se décomposent face à leurs envies plus ou moins divergentes, l'amour est intense et joyeux, passionné au début...et puis le temps passe, d'autres font leur apparition, arrivent avec une complexité nouvelle et attire l'un, l'autre, désunie, réunie, détruit et reconstruit...
Love c'est l'ensemble de tout les petits problème de couple, où l'intensité de l'amour naissant nous ferme les yeux sur l'incompatibilité des tempéraments, voyez comme on ferme les yeux quand on se découvre, et voyez comme la réalité peu détruire une fois qu'elle nous apparaît bien nette.
Love c'est aussi pour moi une expérience, j'avais senti déjà cette force dans Enter the Voide, Gaspar Noé cherche à créer la stimulation dans l'esprit du spectateur, il nous donne envie de tester, "la peur nous empêche de vivre", non pas que j'ai envie de me droguer ou d'aller d'en un club échangiste, ni même de côtoyer un Chaman, mais voilà, Noé éveil la curiosité dans ce qu'il nous donne à voir et ça me fait personnellement remettre en cause certaine facette de ma personnalité : dramatisation, aseptisation, responsabilité, charge morale et préoccupation.
Le message que je tire de ce film : nous ne somme pas assez léger, mais plutôt ankylosé par le poids de toutes nos frustrations, de nos petites jalousies, de nos petites haines qu'on cache bien au fond, et qui nous guide sans trop de bruit...


La forme: magistrale, j'aurais du mal à ne pas trop faire parler ma subjectivité, mais je dois admettre être particulièrement sensible à la mise en scène de Gaspar Noé, les images sont ultra symboliques et épurés, avec une lumière toujours "organique", "en dedans" ces corps enlacés qui se déchirent à contre cœur. Ces espèces de flash back et de pensés instantanés où le besoin de l'autre est tel que son image apparaît là devant nous, nette.
Cette simplicité narrative pourrait quant à elle déplaire, agacer, énerver...ceci dit je la trouve très réaliste, je vois des commentaires où il semblerait que l'humain doive toujours être ultra complexe, sophistiquer, profond à l'extrême, mais l'humain c'est aussi et surtout primaire, simple dans beaucoup de moment, à la recherche d'un petit bonheur vite fait, bien fait, il y à du sexe, de la soiffe, des peur, du rire, bref, de la simplicité (à ne pas confondre avec surface).
Moi j'ai adoré ce film, par ce que, une nouvelle fois avec Noé, on à l'impression de mettre fin à quelque chose quand le film s'arrête, comme un serrement au cœur, comme un "bon moment" qui vient de finir et qu'on ne retrouvera pas de si tôt...

Ordnas
9
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le 13 déc. 2015

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Ordnas

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