Love Letter
7.1
Love Letter

Film de Shunji Iwai (1995)

Revu en meilleur qualité, si c'est pas le plus beau film au monde
C'est un film plein de pureté et de douceur, il n'y a absolument rien qui peut venir souiller ce double voyage spirituel épistolaire.
Bien sur la mise en scène de Iwai est aussi immaculée que ce japon enveloppé de neige, c'est d'une délicatesse et d'un bien être que rien ne viendra ternir. Le film parle d'un deuil à surmonter, de souvenirs précieux laissé derrière soi, c'est triste bien entendu mais je me sens bien quand je regarde ce film. D'une part Iwai et Remedios c'est forcément gage de qualité, les musiques sont enivrantes, accompagnent une caméra se baladant comme si quelqu'un observait ce qui se passait d'en haut (l'esprit des êtres perdus peut être), c'est dommage que certains des tics de réalisation de Iwai entachent certaines scènes : des petits cuts hystériques qui n'ont pas leur place dans un film aussi doux je trouve. Tout comme cette séquence de flashback à l’hôpital qui dénote avec le reste...
Mais mon dieu qu'est ce que c'est beau (et toutes ces séquences intérieurs baignées dans une lumière diaphane, quel beau sentiment de quiétude) , j'ai déjà vu le film une fois en dvd, et je commençais à sentir mes yeux s'humidifier en attendant certains passages, c'est bourré de moments suspendus comme on pouvait les apprécier dans Picnic.


Bien sûr Iwai oblige, quand il parle d'adolescence c'est toujours un immense plaisir, ici ce sont des souvenirs doux amers, ceux que l'on a pas pu vivre et que l'on va découvrir au gré des lettres et des anecdotes : ceux d'un homme dont on ne connaissait rien de sa jeunesse. Le tout est agrémenté de séquences comiques et le pire c'est que ça s’emboîte naturellement au récit, c'est même hyper drôle... le parking a vélo comme lieu de rencard, mais qu'est ce que j'ai pu rire...il y a un sur-jeu bienvenu et qui fait mouche à chaque fois alors qu'on est beaucoup plus dans le retenu, dans la gêne, dans l'hésitation, voir Hiroko avec son sourire embarrassant, ses yeux qui se détourne qu'est ce que ça peu être mignon...


Miho Nakayama qui interprète les deux personnages, faces d'une même pièce est remarquable, tout comme les jeunes acteurs et les seconds rôles qui accompagnent leurs voyages...
Je regrette parfois certains dialogues trop explicites, certains souvenirs qui n'avaient pas besoin d'être décrit par de longues phrases explicatives alors que quelques mots suffisaient...


Mais c'était encore une fois magnifique, vivement que je me revoie Lily Chouchou...

HuangFeihong
9
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le 9 mai 2019

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HuangFeihong

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