L'amour est aveugle

Julian est un gigolo. Il sort de taule (je n'ai pas vraiment compris pourquoi il y était d'ailleurs) et un prêteur sur gage lui donne un mois pour lui rembourser les 2,87 millions de dollars qu'il doit (les intérêts ont couru).
Il se trouve qu'un de ses amis, Jin, vient de mourir et qu'il est recherché par un avocat. Le père de Jin vient de mourir (aussi) et laisse un gros héritage à Jin et sa soeur. Julian décide donc de se faire passer pour Jin et de voler l'héritage, "légalement" ou en tuant la soeur si nécessaire.
La soeur est une jeune aveugle de 20 ans surprotégée. Les 2 ont été séparés enfant au moment du divorce des parents (ce n'est pas la première fois que je vois/lis ça dans une oeuvre asiatique, au moment du divorce, les parents se partagent les gosses)
Si au début elle refuse sa présence (sans mettre en doute que c'est son frère cependant) elle va finir par s'ouvrir à lui. Quant Julian, il va éprouver le besoin inédit de la protéger.
Quand il apprend qu'elle a une tumeur, il va découvrir que d'autres vautours cherchent à récupérer l'héritage.

C'est du lourd, très lourd qui tache: entre le mensonge, l'aveugle, la tumeur, les trahisons, l'amour contrarié, ce mélo tire sur toutes le ficelles mais c'est franchement pas mal.
Je ne sais pas, par contre, si ça finit bien ou mal:

Les acteurs sont impliqués et compétents.
Lui, Kim Ju Hyek, navigue bien les côtés les plus dégoûtants de son personnage ainsi que ceux plus fleurs bleus et si on a pas de doute qu'il choisira le côté lumineux de la force, il rend son cheminement intéressant à suivre.
Elle, Moon Geun Young, s'en sort bien mais son personnage lui laisse moins de latitude. C'est une actrice que j'ai vu à plusieurs reprises et qui ne m'a jamais vraiment impressionnée. Elle es toujours très molle, mais ça convient bien à ce type de personnage de fleur fragile.

Le décors se limite à une maison énorme et invivable au milieu de la neige. Certainement la meilleure idée de réalisation qui donne une ambiance éthérée et donne un peu de relief à une histoire très convenue.
La solitude de la jeune femme, les prédateurs, le loup solitaire, tout trouve un échos dans le décors.

Un mélo un peu lent mais dont les personnage et l'ambiance emportent le spectateur.