Après avoir apprécié le livre, je n’avais qu’une hâte voir sa version cinématographique. Aux états-unis il a été un vrai phénomène de société. Le thème du coming out et de l’homosexualité du jeune héros sont traités de façon très positive à tendance Bisounours. Et putain. Ça fait du bien. Certes il y a des passages dramatique pour contrebalancer ce petit côté tout le monde est tolérant, mais globalement Love, Simon est un film où la positive attitude est de mise. Un délicieux bonbon sucré que l’on déguste avec plaisir.
On mérite tous une première grande histoire d’amour. Pourtant pour le jeune Simon, c’est compliqué. Il a une vie normale, dans une famille qu’il adore, et est entouré d’amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret : personne ne sait qu’il est gay et il ne connaît pas l’identité de son premier coup de cœur, avec qui il communique en ligne. Alors que son secret est menacé d’être révélé, la vie de Simon bascule dans une aventure aussi drôle que bouleversante… Ses amis prendront alors une place essentielle pour l’aider à changer sa vie et découvrir le premier amour.
Faire son coming out est-ce naturel ? Quand on est hétéro est-ce qu’on va faire une grande déclaration à ses parents ? Pas vraiment, d’ailleurs soyons honnête ce n’est jamais facile de parler sexualité avec ses parents. Certains parents n’acceptent pas et renie leurs enfants. Pas si facile de faire une déclaration de ce type. Mais il y a aussi une chose importante, c’est d’avoir le choix de le dire quand et à qui on veut le dire. C’est tout aussi important et c’est l’un des messages du film (comme du livre).
Il existe des différences entre les deux supports, le livre s’attache plus à la psychologie des personnages en prenant le temps de se pencher sur Simon, ses amis et ceux qu’ils pensent être blue. Bien entendu le film est moins développé. L’humour a fait son apparition il n’est pas ou peu présent dans le roman. Donnant un ton léger aux adultes notamment. Certaines scènes sont conservées, zappées et d’autres remodelées. L’adaptation est plutôt bien réussi. La dernière scène perd en crédibilité (qui seraient venu avec autant de monde présents ?), mais gagne en force visuelle.
Les jeunes comédiens sont tous crédible. Dans le rôle titre le charmant Nick Robinson que l’on a pu voir dans la 5e vague et Everything, Everything deux autres adaptations de romans young adult. Il a eu quelque réticence au début car il pensait ne pas être légitime dans le rôle de Simon. Le réalisateur, Greg Berlanti, la convaincu du contraire. Il déniche ici son meilleur rôle.
Notons la présence à l’écran de Keiynan Lonsdale vu dans Divergente et la série The Flash. Ce dernier a d’ailleurs révélé sa bisexualité. Vous reconnaîtrez sans aucun doute les deux acteurs de 13 reasons why : Katherine Langford dans le rôle de Leah et Miles Heizer dans le celui de Cal.
J’ai beau savoir qui est Blue, mon cœur a chaviré quand enfin ils se rencontrent. Je garde le secret et je vous laisse le découvrir par vous même. Les ado assissent derrière moi étaient aux anges. C’était tellement mignon.
Love, Simon est un bonbon doux et sucré, un moment frais et réconfortant. Le livre, comme le film ont donné le courage à des jeunes d’assumer car il arrive qu’on se fasse plus de mal à ne rien dire qu’à dire un secret trop lourd à porter.