S.O.S, chanteur K-pop en détresse
Du beau gosse au sourire bright qui pousse habituellement la chansonnette dans son pays, à la niaiserie des situations dans lesquelles il est placé, tout, ou presque, m'a exaspéré dans Lovely Rivals. Impossible de se sentir impliqué tant tout y semble dans la démesure. De son pitch, pourtant légitime — qui n'a jamais été secrètement amoureux de l'un de ses enseignants —, mais traité avec de gros sabots, aux réactions démesurées de tous ses personnages, en passant par sa mise en scène grossière qui tente de cacher son inexistence à coup d'effets de montages discutables, Lovely Rivals peine à tenir la distance. Gyu-seong Jang réussit tout de même à meubler ses 110 longues minutes de film avec des scénettes cul-cul la praline sans nous offrir 5 minutes de répit. On serait presque tenté de dire tant mieux, au moins le film n'ennuie pas spécialement, mais qu'est-ce qu'il peut, par contre, provoquer le soupir.
A force de s'enliser dans des situations caricaturales, on ne peut plus niaises, qui font très rarement sourire, même sa piètre tentative de sous-texte social est complètement manquée (bouh la petite fille que personne ne comprend). Pour couronner le tout, tous les acteurs pointent aux abonnés absents, à commencer par le bellâtre Lee Ji-hoon qui s'est vraisemblablement planté de plateau : la pub pour Colgate c'était à côté. On repêchera tout de même la pétillante Yeom Jeong-a, qui donne tout ce qu'elle a, en quadra énergique à la recherche de l'amour, alors qu'elle est pourtant peu servie, sur le papier, par un personnage inintéressant au possible.
En bref, Lovely Rivals fait l'effet d'un article de mode imprimé sur papier glacé, dont la photo de son acteur fétiche, vedette dans son pays, est gage suffisant pour déclencher l’hystérie de ses fans, et par la même occasion, remplir quelques salles. À éviter.