Loving Annabelle brille par son incohérence : Annabelle, héroïne rebelle, est la fille d'une sénatrice des États-Unis (rien que ça), et, à cause de ses problèmes de discipline est envoyée dans un pensionnat catholique réservé aux filles. (A la place de la mère je l'aurai déjà vendue dans une fabrique de cotons-tiges au Vietnam). Donc, on part sur une bonne base.
Ensuite, la jeune rebelle (déviante, habitée par le diable) fait la rencontre de Simone, sa professeure de littérature, dont elle tombera amoureuse. Mais pour que cet amour se concrétise, ce sera les douzes travaux d'Annabelle (attention spoiler) :
- arrêter de fumer
- enlever son chapelet bouddhiste (vous avez bien lu, oui)
- porter un crucifix énorme (type masse d'arme version pendentif)
- écouter un curé parler de ses amies grenouilles (LSD sans doute)
- supporter sa colocataire, une aguicheuse qui se fait livrer de la drogue par son père
- supporter l'autre colocataire qui à un porc-épic (j'en croise souvent dans la rue)
- se prendre de l'eau de piscine dans les yeux (mine de rien ça fait mal)
- chanter une chanson d'amour, en compagnie du frère de la droguée-aguicheuse et de son groupe de rock, au bal du pensionnat (rock... pensionnat catholique...)
- affronter mère Immaculata (genre Christine Boutin, mais en blonde)
- et surtout : convaincre la dite Simone, de quitter son compagnon
- la convaincre d'oublier son ex-meilleure amie dont elle était amoureuse, qui s'est suicidée
- la convaincre de perdre son emploi -> ses sous -> sa maison au bord de la mer -> sa nourriture -> ses dents -> ses cheveux -> ses organes (il faudra qu'elle les vendes si elle souhaite survivre)
Bref, le côté excessivement alambiqué de se film lui confère une ambiance redondante, voire même superflue.
Dommage pour l'un des rares film lesbien.