Sorti un an après le Parrain, ce film politique signé Francesco Rosi en est l’antithèse formelle et morale. Là où Coppola composait une fresque grandiose, pleine de bruit et de fureur, Rosi traite de la mafia sur un mode anti-spectaculaire, très froid. Le film se concentre sur la psychologie de l’une des figures les plus puissantes de l’organisation, admirablement composée par Gian Maria Volonté. Comme dans l’Affaire Mattei, le cinéaste se concentre sur la complexité des procédures d’enquête et cherche à traiter de manière réaliste les ramifications du crime organisé. Son objectif est aussi de montrer la mafia pour ce qu’elle est, sans aucune complaisance.