La capacité de Netflix à rendre tout ce qu'ils touchent médiocre reste inégalée.
Luther, série magnifique s'il en est, qui se déroule dans un Londres terrifiant par le réalisme des meurtres qui y sont commis, est ici transformée en un vulgaire James Bond époque Pierce Brosnan.
Le début, bien que précipité, nous donne de l'espoir. Mais à partir du moment où Luther bat une prison entière à lui seul, la qualité se réduit peu à peu jusqu'au final où on attend presque un stylo explosif concocté par Q.
Quelques scènes sont pourtant bien menées, je pense par exemple à la scène d'introduction où lorsque la mère se rend dans le manoir à la recherche de son fils. Pendant un temps on lorgne sur le côté thriller de la série avant que plusieurs passages grotesques finissent par nous convaincre que Netflix n'a décidément pas le talent d'écriture de la BBC.
Idris Elba semble ne jamais croire en ce qu'il fait. Andy Serkis est simplement là pour toucher un chèque. Quant à moi j'ai la même expression que celle que Dermot Crowley porte sur son visage la moitié du temps: je me demande ce que je fiche là.
Et dire qu'on semble parti vers une franchise...