Le téléfilm met en scène Achille (Maxime Bergeron), placé par l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) chez un couple aimant, Mia et Paul (Elisabeth Commelin et Jean-François Stévenin) depuis qu’il a été retiré à sa mère Fanny (Manon Azem), trop immature pour s’en occuper correctement. Malgré l’opposition de Romain, son éducateur (Michaël Youn) Achille est brutalement retiré à l’affection de sa famille d’accueil qui a atteint la limite d’âge. Romain a beau s’opposer à sa hiérarchie, représentée par Carole (Armelle Deutsch) et Guy, le psychologue de l’ASE (Michaël Assié), Achille est placé chez Marion (Fauve Hautot) et Sébastien (Vincent Heneine), un jeune couple parent de deux jeunes enfants, et les choses se passent mal.
Devant l’insistance d’Achille et pensant, contre l’avis de ses collègues, que ce rapprochement permettra au garçon de calmer sa colère, Romain parvient à lui ménager un week-end avec sa mère biologique. Pendant le week-end, Fanny se comporte plus comme une copine que comme une mère avec Achille et celui-ci revient ravi de sa première expérience. Mais les choses ne se passent pas aussi bien par la suite car Fanny démontre une fois de plus son immaturité vis-à-vis d’Achille.
Mon opinion
Beau téléfilm qui traite du scandaleux sujet des enfants placés. Sans aller jusqu’aux extrémités de maltraitances montrées dans L'enfant de personne, hélas fondées sur des faits réels, puisqu’inspirées du livre autobiographique de Lyès Louffok, vu en début de mois, cette fiction démontre une nouvelle fois l’inadaptation des solutions proposées par l’Aide Sociale à l’Enfance en France. Admirablement joué par le jeune Maxime Bergeron, qui incarne Achille et une pléiade de bons acteurs, Michaël Youn, dans un rôle sérieux, mais aussi Manon Azem, ce film tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur un sujet de société dont on se demande ce qu’attendent les autorités politiques pour le prendre au sérieux. En attendant, et même si on n’en est plus à l’époque des bagnes d’enfants ou de l’assistance publique, on est révolté devant un constat d’échec aussi terrible qui continue à sacrifier, en toute bonne conscience, des générations d’enfants, sur l'autel de l'absurdité administrative.