Le flou cinématographique du Rape & (Self) Revenge

Comme j'adore le cinéma de genre, je vais essayer d'évoquer les problématiques de ce film en parlant en premier lieu des principaux problèmes touchant le sous-genre cinématographique qu'est le Rape & Revenge, et plus précisément de ce que j’appellerai le "rape and self-revenge" dans son sens le plus strict. J'entends donc de manière plus restrictive les scénarios présentant une victime de viol qui survie et qui se venge elle-même contre ses agresseurs. En ce sens, je vous épargne donc la multitude de films où c'est le mari, super-héro malgré lui, qui se battra corps et âme pour venger le malheur de sa bien-aimée. Ceci, pour la simple raison qu'ils ne se fourvoient pas autant dans la classification des genres, ces derniers vont souvent bien rentrer dans le genre action, thriller et horreur (La dernière maison sur la gauche, pour ne citer que lui en ces temps d'Halloween).


M.F.A est cette œuvre de style rape and self-revenge qui comme Hard Candy et les suites de I Spit on your grave, se perd complètement dans ce qu'il souhaite représenter à l'écran. Du gore/explicite, du voyeurisme (de part les scènes de viol et de torture), du drama-thriller, du suspens, du psychologique? En tout cas on ne s'y retrouve pas et forcément les premières références du genre tel que le satisfaisant I spit on your grave, nous font indéniablement deviner toute l'intrigue dans ses grandes lignes; "je me fais naïvement avoir par un gentil garçon, il me viole, j'en subis les conséquences psychologiquement, je dévie, je me venge". De cette façon, on se retrouve à tout miser sur la qualité des scènes explicites et pénibles (celles de vengeance en particulier) ainsi que sur la transformation psychologique de la victime. Mais là non plus on n'a rien à se mettre sous la dent.


En même temps, le film se veut être davantage une sorte de drame et je trouve que ça ne fonctionne en rien. J'y voyais de l'intérêt dans le film psychologique/horrifique I Spit on your grave, mais difficile de renouveler l'expérience et de porter de l'originalité en surfant sur d'autres genres cinématographiques tout en s'appuyant sur l'intrigue de base: viol+auto-justice. Pour l'instant, seul l'horreur/psychologique va de pair avec le rape & (self)-revenge selon moi. Enfin, en tout cas ce ne sera pas ce film qui prouvera le contraire.

Jordan_Michael
2
Écrit par

Créée

le 25 oct. 2017

Critique lue 932 fois

1 j'aime

Critique lue 932 fois

1

D'autres avis sur M.F.A.

M.F.A.
Jordan_Michael
2

Le flou cinématographique du Rape & (Self) Revenge

Comme j'adore le cinéma de genre, je vais essayer d'évoquer les problématiques de ce film en parlant en premier lieu des principaux problèmes touchant le sous-genre cinématographique qu'est le Rape...

le 25 oct. 2017

1 j'aime

M.F.A.
The_Claw
7

Arrêtez avec ces acronymes: MFA, RATP, SNCF,... on n'y comprend plus rien. CQFD!

Je voulais regarder à la base un film de serial killer, et je me retrouve devant un "rape & revenge".Film correct dans l'ensemble, qui contient tous les critères d'un "rape & revenge"...

le 7 janv. 2024

Du même critique

Aterrados
Jordan_Michael
7

La peur est contagieuse : quel film d'horreur/épouvante pour une soirée entre amis ?

Toutes et tous, vous y avez été confrontés. Vous, fans de films d'horreur qui comme moi, ont pu se retrouver devant une table basse ornée de bols de chips, de jus de bissap et quelques verres de vin...

le 8 mars 2019

13 j'aime

Le Choc des Titans
Jordan_Michael
7

Réédification du Péplum et come-back d'un piètre sous-genre

Parole d'un fan inconditionnel de l'original de 1980. Le Choc des Titans édifié par Desmond Davis et Ray Harryhausen est une véritable perle du septième art - oui je ne me gêne pas de parler...

le 2 déc. 2017

10 j'aime

3