Ma vie de Courgette passe à la casserole

Sorti le 19 octobre 2016, Ma vie de courgette est un film d'animation réalisé par Claude Barras-vin, adapté librement du roman Voiture issue de l'agriculture biologique d'une courgette (plus communément appelé Autobiographie) de Gillet Paris-Texas. Acclamé par la critique alors que only god can judge me, ce film est un condensé de mensonges visant à endormir les enfants dans un faux bonheur à la manière du tableau radical brossé dans Fahrenheit 451 de François Truffaut (je ne sais pas lire donc le roman de Bradbury m'est complètement inaccessible) de l'absence de bonheur en trompe l'oeil induit par les "libertés politiques". La vie politique a nié la condition du bonheur individuel en le prenant en charge car elle nie la liberté d’action des individus, la société civile, les libertés individuelles et donc la nature humaine. Bref, je m'égare sur le parking.

Mensonges car premièrement, Courgette n'est pas un légume, mais un garçon. Ceci étant, je l'accorde, ils ont des points communs qui peuvent induire en erreur. Par exemple, Courgette et courgette portent tout deux un nom très nul. Étymologiquement, le légume tire son origine dans une locution pré-moyenâgeuse et post-coloniale autrichienne de Metternich se rattachant à la célèbre figure de la presse people de l'époque, Georgette de Montenay (à ne pas confondre avec Geneviève de Fontenay, bien qu'elles aient vécu à la même époque. Contrairement à Georgette, Geneviève est toujours vivante). Souffrant d'un certain embonpoint, les serf viettes lui criaient fréquemment "Cours, Georgette !" A force de lui répéter, ils ont fini par dire "Cours, Gette." L'expression est restée et désigne ce traumatisme, généralement de l'enfant, lié à un légume vert permettant de surveiller sa ligne les jours de pêche. Dans le film, la maman de Courgette, cherchant à noyer sa peine dans l'alcool le jour de la naissance de son fils, était ivre quand elle a choisi le prénom de celui-ci. Ainsi, le protagoniste aurait très bien pu s'appeler Etienne, car "à la tienne, Etienne." mais comme elle avait mangé des courgettes à midi, c'est la première chose à laquelle elle ait pensé.
Talking about the devil comme dirait ma prof d'anglais quand j'entre en classe, sa mère, grande fan du mythe d'OEdipe, meurt en se crevant les yeux. J'aimerais bien faire une blague là-dessus mais on me dit dans l'oreillette que c'est généralement de très mauvais goût, alors passons. Je tiens juste à rappeler brièvement que selon la grande anthropologue du XXIe siècle Christine Boutin, la famille c'est "UN PAPA, UNE MAMAN !!!" donc de ce point de vue là , la film est bancal-porte.

Du coup de pied (ou de main, ça dépend le degré d'altruisme que l'on contient en nous), il est envoyé dans un foyer pour enfants aux noms vraiment nuls comme le sien : Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice (dommage que ce genre de foyers n'existent que dans la fiction, j'y enverrais bien les gens qui s'appellent Jésus, Marie, Chaussette (et Digbeu, mais je n'en connais pas personnellement).
Parmi ces enfants qui n'ont clairement aucun avenir professionnel devant eux en raison de leur appellation d'origine pas du tout contrôlée par la fashion-police des prénoms, Courgette se sent enfin heureux. DU MOINS, C'EST CE QU'IL PENSE. En effet, s'il avait été attentif en cours de philosophie, il se serait rendu compte que le vrai bonheur n'existe pas :
Bien que les individus ne s’accordent pas sur ce qui fait le bonheur, ils acceptent néanmoins l’idée selon laquelle le bonheur est une fin objective, l’aboutissement vers un état durable de satisfaction. “Le plaisir, l’intelligence et n’importe quelle vertu, nous les voulons certes aussi en raison d’eux-mêmes (...) mais nous les voulons encore dans l’optique du bonheur, dans l’idée que, par leur truchement, nous pouvons être heureux, tandis que le bonheur, nul ne le veut en considération de ces biens-là.” rappelle d’ailleurs Harris Tote-bag dans L’Ethik à Nico-Macbook. Le bonheur est donc un idéal, et donc, par définition, inatteignable. Bref, le vrai bonheur n'existe pas.

Je suis sincèrement désolée (ou pas en fait) de te le dire Courgette, mais tu vis dans le monde de l'illusion. Tu sais, quand tu regardais Le Plus Grand Cabaret du Monde sur France 2 quand t'étais petit, les tours de magie étaient truqués. C'est triste mais, pour reprendre les maux d'un très grand philosophe qui exprime son malaise à travers des chansons pendant lesquelles on dirait qu'il marche sur un Lego (legare, legavi, supin : legatum ) tant sa voix ressemble à des hurlements, Kierkegaard Khaled : "C'est la vie, la-la-la-la-la."

En bonus, une petite recette de soupe à la courgette histoire de bien faire ch*er vos enfants.
- 4 petites courgettes (pas le personnage du film hein, Jean Courage pas le canibalisme)
- 2 pommes de terre
- 1 kiri ou du gruyère
- 1 cuillère à soupe de crème fraîche
- 2 cubes de bouillon (volaille)
Porter le bouillon à ébullition.
Incorporer les courgettes et les pommes de terre épluchées et coupées.
Lorsque les légumes sont cuits (au bout de 20 minutes environ), enlever l'eau en surplus pour ne pas que la soupe soit trop liquide.
Mixer les légumes en ajoutant la crème fraiche et le kiri ou le gruyère.
Réchauffer un peu la soupe pour l'épaissir si elle est trop liquide.