Les théories de la réception
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Mais qu'est qu'il a encore foutu ce Robert Rodriguez ? Il a réalisé un premier film assez fade avec une structure scénaristique simple, et là, il nous sort un second film plus explosif que le précédent mais monté n'importe comment. Ça me chagrine de voir autant de merveilles mal employées dans une production totalement barge et décomplexée. Mais bon ! Le réalisateur a rarement fait preuve de sérieux et de professionnalisme dans la plupart de ses réalisations. C'est le genre de mec qui croit qu'appliquer de la violence sanguinaire, des jolies nanas, des méchants sales, des explosions qui nous pètent à la gueule et un mec badass comme ça, sans idée, sans inventivité, peut faire un bon film.
Certes, la plupart des films B ou des films série Z sont construits dans cet idéal. Mais là ! On parle d'un long-métrage qui est passé sur les grands écrans du cinéma. Donc ! Je m'attendais quand même à un résultat satisfaisant, un film qui sait nous faire plaisir. Surtout quand on tient une affiche donnant une bonne impression du long-métrage. Malheureusement, le cinéaste monte ses productions comme un pied. C'est trop bordélique dans la manière comment les situations s'enchaînent. Ce n'est pas croyable comment un réalisateur peut à la fois nous distraire et nous décevoir devant ses productions qui ont de quoi impressionner les cinéphiles.
Dois-je vous rappeler la superbe Salma Hayek qui casse la gueule à un groupe de mecs dans le film Desperado 2 - il était une fois au Mexique et qu'après, on ne la voit plus pendant tout le reste de la production. Eh bien dans ce long-métrage, c'est exactement la même chose mais en pire. Beaucoup de bonnes choses se dissipent dans ce film en me laissant dans un état de dégoût. Je ne vais pas parler du scénario, cela n'a jamais été le point fort du cinéaste. Je vais donc commencer par dire ce que je pense du casting. Tout d'abord ! Nous retrouvons notre Danny Trejo dans la peau de son personnage le plus mythique de sa carrière. Le même qu'il a interprété dans le précédent film. Il a une sacrée gueule de mexicain, des manières fortes et une brutalité sans précédent. Il se glisse dans la peau de son personnage sans la moindre antipathie et se fait remarquer constamment par des répliques simples mais habiles dans la manière dont elles sont prononcées.
Ce dernier donne la réplique à une pléiade d'acteurs assez connus pour la plupart d'entre eux tels que Charlie Sheen, Antonio Banderas, Walton Goggins ou également Mel Gibson dans la peau d'un milliardaire méchant qui ne manque pas de classe. Un très bon lot d'acteurs, de même pour les actrices. On peut remarquer la présence d'une Amber Heard incroyablement sensuelle dans le rôle d'une miss de beauté mais qui a la tendance de m'agacer, d'une Sofía Vergara très vilaine ou d'une Michelle Rodriguez torride. C'est sûr ! Pour ce qui est de fantasmer les mecs, on est bien servi. Mais l'ennui, c'est qu'il a y bien trop de personnages pour un temps de présence qui ne m'a pas suffi pour chacun d'entre eux.
Je peux citer par exemple Mel Gibson qui apparaît trop tardivement ou Sofía Vergara qui nous quitte minablement alors qu'elle n'avait pas fini avec Machette. Des personnages mal exploités, comme tout le reste du film qui n'est pas mieux. Trop kitsch, trop désordonné et pas assez déjanté pour avoir emporté suffisamment dans le délire de la production. Chaque scène s’enchaîne bien trop rapidement pour foutre en l'air des delices monumentaux. Certaines scènes de combat auraient pu avoir le mérite d'être mieux travaillées. On peut se délecter de certaines fantaisies telles que le soutien-gorge porté par Sofía Vergara pointant bien ses mitrailleuses ou la machette à multiples fonctions.
On peut se faire plaisir devant certaines scènes assez mouvementés telles que la course-poursuite près de la frontière entre le Mexique et les États-Unis. On sent bien qu'on est transporté dans un univers typique du Mexique avec des décors chaleureux et des costumes nous donnant un certain effet de gaieté. Bref ! Bien trop de détails délaissés pour m'embarquer moyennement dans ce long-métrage. Quand je pense que ce réalisateur est capable de réaliser de bons films tels que The Faculty ou les Sin City, ma déception envers ce film, et surtout envers ce dernier, est encore plus grande. Mais attention ! Le long-métrage est quand même bourré de bonnes choses. C'est juste du potentiel gâché ! 5/10
Machette ne twitte pas
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Créée
le 28 nov. 2017
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