Mrs. Doubtfire – 1993

Papa trop souple avec ses enfants, Daniel Hillard perd la garde de ces derniers lorsque sa femme Miranda demande le divorce. Pour les revoir il devient, grâce à ses talents d'acteur et à son frère prothésiste, une respectable gouvernante anglaise : Madame Doubtfire. Miranda, tout comme les trois enfants, s'y laisse prendre et l'engage...

Je ne sais pas pourquoi (ou peut-être que si, en fait, mais que j'ai simplement envie de faire mon ignorante), lorsque j'achète des DVD, j'ai tendance à acheter des vieux films qui ont marqués mon enfance. Je n'irais nullement prétendre que, selon les divers critères de "ce qui fait un bon film ou non", ils remportent la palme d'or, mais enfin, ils m'ont émus dans ma prime jeunesse - ou moins prime - et cela me donne bien souvent envie de les revoir, encore et encore, peut être pour revivre cette joie simpliste, cette jolie candeur et cette faculté de croire que tout finit toujours bien, par nature, et qu'il ne peut en être autrement.

Donc, j'ai acheté, il y a peu, Mrs. Doubtfire. Achat totalement inutile - bien sûr - puisque nous l'avons en VHS à la maison... (Ça peut paraître superflu et paradoxale mais en bonne scientifique que je suis (comment ça, je n'en suis pas une? Baah!) je vous dirais que tout est explicable, il suffit de chercher un peu!).

Soit. Je suppose qu'il est inutile de vous dire que j'ai visionné le film peu de temps après l'avoir acheter... (Pas grave, je vous le dis quand même!) Et donc...



(Il y a du suspens dans mes articles, c'est fun hein?)



Et bien, pour tout vous dire, il faut bien que je vous avoue que... Je n'ai pas été déçue! Oui, c'est une production américaine (bouh! c'est mal). Oui, c'est une comédie familiale. Oui, l'idée du travestissement n'était pas inédite. Mais, malgré ces diverses considérations, j'estime que ce film vaut la peine d'être vu.

Premièrement en raison de la thématique qu'il aborde : la séparation des parents. Il faut bien l'avouer, les couples se séparent bien plus souvent et bien plus rapidement qu'il y a une cinquantaine d'année. Question de mœurs, bien sûr, mais cela incite à réfléchir sur l'importance d'un tel engagement (et plus précisément sur l'impact que ce (ou ces) déchirements occasionnent lorsque deux personnes se séparent et que d'autres personnes se retrouvent entre les deux camps. Il s'agit bien souvent des enfants, cela va de soi (Quoique j'imagine très bien la bell-mère éplorée parce que sa fille vient de quitter le genrdre modèle avec qui elle s'entendait tellement bien etc... ). En tant que fille de parents séparés, je sais de quoi je parle et j'estime que le film rend de manière totalement réaliste le désespoir d'un enfant privé de son père qu'il adore de manière "brutale".

En second lieu, la trame est rondement menée, elle reste cohérente et réaliste (il y a des films totalement incohérents, oui, ça arrive!), dans laquelle on retrouve un mélange agréablement dosé de scènes humoristiques et d'autres plus émouvantes ainsi qu'un peu d'ironie et de cynisme. En somme, une représentation bien travaillée d'un tel boulversement familiale et ce au niveau de chaque personnage... (Enfin, je ne vais pas m'étaler non plus sur les différentes raisons qui font que je considère que le film reste homogène, on est pas dans un cours d'esthétique du cinéma non plus hein).

Enfin, bien que tous les personnages soient attachants ( sauf peut-être le vilain Pierce Brosnan mais lui, il est beau, c'est le plus important), la relation entre Natalie et son père, mise en exergue, est tout simplement magnifique. Sans centrer le film sur ceux-ci, ils ont réussi à donner une substance et un relief à ces deux personnages qui leur confère presque une existence propre à leur relation père-fille et le travail du complexe d'Oedipe, bien connu. Et puis, il faut le dire, Mara Wilson et Robbin Williams ont largement contribué au développement de leurs personnages.

Conclusion: Oui, j'ai un coup de coeur pour le jeu de Robbin Williams depuis que je suis toute petite. Oui, je l'identifie un peu à mon papa. Oui, je suis certainement pas objective. Mais je m'en fous, na!
Naïra
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le 11 janv. 2011

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