Une petite baisse de niveau pour Foresti, ne nous en cachons pas, même en tant que fan ultime. Mais bon, quand on part de "l'excellence" (les rageux diront que l'excellence n'existe pas, donc partez du principe que c'est mon excellence), quand on est au sommet, on ne peut que redescendre.
Un début de spectacle donc, extrêmement décevant. J'ai même pensé qu'on avait perdu Foresti, embourgeoisée sous les paillette du succès, Foresti dans sa propre caricature, le vulgaire exagéré au point d'en devenir limite exaspérant, presque "forcé", comme une démarche marketing qui dirait "ça c'est moi, mon produit à succès, alors en veux-tu, en voilà". J'ai failli arrêter le spectacle au premier tiers, déçue et pour ne pas l'être encore plus.
Et puis, objectivement, elle m'avait quand même retiré quelques rictus, et je n'aime pas ne pas finir ce que j'ai commencé.
Et je ne regrette pas. Les deux tiers restant du spectacle sont drôles, vraiment, j'en ai pleuré de rire par moment, et le final... le final !! Je ne sais pas si c'est parce que je suis une femme (sûrement) mais...
//ATTENTION SPOILER//...
Cette sublime imitation d'Arletty by Foresti, cette incarnation totale, expression de son talent d'actrice, cette dénonciation humoristique du statut de la femme, le choix des mots si astucieusement prononcés dans cette "chronologie" linguistique pour redevenir Foresti, et venir se "dépersonnifier" pour représenter toutes femmes libres... Oh la la.
Sans mentir, ok l'entrée était dégueu façon cantoche (on fait c'qu'on sait faire), le plat passable et rassurant mais déjà connu des papilles, mais le dessert... Ce motherfucker de dessert ! Voilà qui relève à mon sens, le spectacle.
Foresti, you stay the best for me. I promise.