Madman est un rejeton illégitime de plus qu’a enfanté malgré lui le déjà médiocre Vendredi 13, sorti deux ans plus tôt et réalisé par Sean S. Cunningham. Car si le générique introductif laissait attendre un divertissement à la violence graphique, le tir est très vite corrigé lors d’une séquence de feu de camp autour duquel un groupe d’amis ainsi qu’un vieux qui sait se racontent des histoires effrayantes. Ne pas murmurer son nom dans bois, Madman Max, Madman Max. Les villageois l’avaient pendu, il s’est détaché, le bougre. Un gamin montre qu’il en a, balance un caillou, pète un carreau. Un carreau de la maison de Madman Max, toute pourrie au demeurant. Il le réveille. Madman Max marche dans le couloir. Coupe. Il marche toujours dans le couloir, il arrive. Coupe. La hache à la main, ça va faire du dégât. La suite, on la connaît par cœur : les amis se font dézinguer les uns après les autres de la façon la plus ridicule et la plus laborieuse qui soit. Les meurtres sont commis avec une telle lenteur qu’une grand-maman ferait plus de souk avec ses fausses dents. Ça s’égosille, ça braille.
Madman Max n’aime pas la caméra, il est gêné. On le comprend. Il ressemble à un vieux fermier déguisé en physicien fou (ou l’inverse, à qui le costume…). En rire ? certainement ! En pleurer ? peut-être pas. S’en désoler ? Tout à fait.