Deux idées traitées dans ce dernier Almodovar : deux femmes de deux générations différentes qui se rencontrent à la maternité au moment d'accoucher de leur premier enfant, et les fosses du franquisme qu'on a peu à peu rouvertes après la dictature et encore aujourd'hui.
Pour ce nouveau film, Almodovar s'entoure de ses icônes féminines habituelles : Penelope Cruz, Rossy de Palma. Ici c'est surtout un film sur les femmes, les hommes passant très largement au second plan voire au troisième plan. On suit donc ces femmes dans leur apprentissage de la maternité, le lien naturel qui les unit, les soude, la relation avec la mère de la plus jeune, l'art aussi jamais bien loin, ici le théatre, la photographie. Et puis, la plus âgée Janis / Penelope avait à coeur de rouvrir la fosse pour mener des fouilles archéologiques et cela peut enfin se faire... quelques petites longueurs à partir de ce moment-là car cette deuxième thématique demeure très lointaine, on a accroché à l'idée de base, les femmes, leur progréniture et les histoires qui s'en suivent (pas davantage développées pour ne pas gâcher la surprise, mais pareil, assez prévisible...) .
Bon, comme les derniers Almodovar, quelque chose d'assez posé, classique, qui tient globalement la route, Almodovar est sage, moins torturé et on passe un moment plutôt agréable avec ces Madres Paralelas et leur complexité...