C’est deux histoires parallèles qui sont contées dans le nouveau film de Pedro Almodóvar. Penélope Cruz est Janis, une photographe qui fait le portrait d’un anthropologue qui participe à la fouille d’une fosse commune. Dans celle-ci se trouverait son arrière-grand-père qui aurait été jeté sans aucune sépulture durant la guerre civile espagnole. Traité avec distance, c’est surtout la seconde intrigue qui tient le fil rouge de “Madres paralelas”. La quadragénaire est enceinte et s’apprête à accoucher en même temps qu’une adolescente. Les deux femmes sont célibataires et sont tombées enceintes par erreur. L’une est folle de joie, la seconde regrette. Rapidement, leur destin sera lié à jamais à cause d’un événement inattendu et inconcevable dont nous ne pouvons pas écrire les lignes pour garder le sentiment de surprise. Bien que joué avec finesse et sincérité, le long-métrage du cinéaste espagnol, qui signe une nouvelle fois deux magnifiques portraits de femmes, laisse néanmoins un petit goût amer puisque la thématique avait déjà été si bien présentée en 2013 par Hirokazu Kore-eda avec “Tel père, tel fils”.