MALENA est le huitième film de Giuseppe Tornatore et marque son retour à la langue italienne après La Légende du Pianiste sur l’Océan qui avait été tourné en anglais.
Le film raconte l’obsession amoureuse d’un jeune sicilien âgé d’une douzaine d’année Renato Amoroso pour la belle Malena, une femme vivant seule depuis que son mari est parti pour la guerre. Le contexte historique de l’histoire reste néanmoins bien secondaire et jamais le village ne semble réellement affecté par la guerre qui se déroule autour de lui.
Giuseppe Tornatore instille dès les premières minutes une pointe de tension malsaine qu’il enrobe d’un humour enfantin. Une bande de chenapan épie, ou plus précisément dévore avidement du regard et sans aucune gêne la belle Malena. Cette dernière fait tourner les têtes de tous les hommes du village et est jalousée par toutes les femmes. Le postulat de départ est on ne peut plus simple et ne va pas quasiment pas dévier d’un iota tout au long du récit.
Bien vite le jeu tourne à l’obsession et le film devient plus dérangeant dans son propos. Ce n’est plus un jeune garçon en proie aux émotions normales de son âge mais un véritable voyeur, impudique à l’extrême, qui épie une femme d’âge mûre dans son intimité la plus privée. Certains passages du film flirtent avec l’érotisme. Le savant dosage musical du toujours impeccable Ennio Morricone accentue encore plus l’obscénité de la chose. (...)
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