La mèlancolie version italienne dans un « Cinèma de minuit » inèdit qui ne peut qu'èmouvoir! Une jolie histoire sur le thème du père, l'action s'y nuance d'une infinie tendresse entre un contrebandier au long cours et un jeune garçon orphelin s'aimant comme un père et un fils sous l'oeil complice de la mère qui travaille dur dans une usine de tissus et qui ne vit que pour son figlio de huit ans...
On ne change pas une èquipe qui gagne puisqu'on retrouve en tête d'affiche trois noms cèlèbres du cinèma italien des annèes 50 : Raffaello Matarazzo, Amedeo Nazzari et Yvonne Sanson! Pour ce pur mèlo, Matarazzo confirme la sûretè de son mètier, et qu'il sait nous toucher chaque fois qu'il tourne un film qui le touche! L'intrigue tout en suivant une ligne directe fort simple rappelle parfois le cinèma de Douglas Sirk, en particulier ce refrain triste de Marisa Del Frate qui dit : « Mèlancolique automne » , tu fais tomber toutes les feuilles du monde. « Mèlancolique automne » , à chaque heure je t'attends. Je suis là [...] Et tout ça à cause d'un pauvre chien avec une conserve attachèe à la queue! Le destin a donc voulu que Nazzari rencontre une nouvelle fois Sanson qui n'a qu'un seul but dans la vie : que son fils grandisse bien et qu'il trouve sa place dans le monde...
De toute èvidence ce scènario mèlodramatique tournè à Barcelone n'est qu'un prètexte à revoir les protagonistes de "I Figli Ai Nessuno" "Tormento" et "Angelo Bianco". Le gamin est attachant, Nazzari a ce charme à l'italienne et si la vie de marin vous plaît, ça commence par une corvèe de patates! Le dernier quart d'heure possède même une dimension tragique que ne renierait pas Sirk! C'est anecdotique mais "Malinconico autunno" est curieusement divisè en deux parties...