Superman Begins : Battle of Metropolis
Je ne suis pas un fan de Superman cependant son univers n’est pas inintéressant à mes yeux. Bien au contraire certaine choses sons assez plaisantes et puis quand on me dit Kal-El et Jor-El ou encore Zod je comprends. Malheureusement ce n’est pas avec ce film que je deviendrai fan de Superman. Bien évidemment je n’ai aucun reproche à faire sur ce point. Ne pouvant prétendre être incollable sur le personnage je pense que l’essentiel y est. Les lignes d’intérêt semblent respectées malgré quelques détails tirés par les cheveux.
En revanche, le film me déplaît sur la mise en scène du réalisateur. D’abord l’introduction est mal orchestrée. C’est trop gros dès le début, on ne comprend pas tout. On se pose des questions qui resteront sans réponse mais le comble c’est que cela devient de plus en plus gros. Heureusement que les images se révèlent assez séduisantes. Puis la présence de Russel Crowe en Jor-El ainsi que l’excellent Michael Shannon en Zod nous empêche, quoi qu'il en soit, de soupirer. À eux deux ils font que le film se laisse toujours désirer dans la manière. "Aller, on veut voir la suite !" Hélas, Je n’ai pas non plus été séduit par l’approche du personnage en début de film, la jeunesse de Clark Kent est rapide, trop rapide. C’est risible pour n’importe qui et le film en devient presque douteux. On dirait que Zack Snyder a essayé de faire du Bryan Singer en y ajoutant un aspect moral qu’on ne peut s’empêche de comparer avec The Dark Knight et qui évidemment ne fonctionne pas. Du moins pas autant. Il faut aller chercher loin pour se rendre à l’évidence que Superman est ici une métaphore de Dieu. La relation entre cette divinité et les hommes, sa différence ou encore l’amour qu’il porte pour sa famille sont autant de points mal exploités qui auraient mérités selon moi une approche plus claire et plus profonde que ce que le film nous impose. C’est bien dommage car tout cela est raté !
Néanmoins, l'intérêt de Snyder se concentre sur la baston et sur ce point le film se révèle être excellent. La caméra tremble, tant pis, car les combats sont originaux et ne manquent pas de donner un style particulier au film. Voilà ! Enfin quelque chose qui m’a obligé à me radossé à mon siège tel une fusée qui décolle. Le final est grandiose pour ne pas dire épique dans un genre pas moins bourrin. Malgré l’aspect très «invasion génocide» qui peut choquer je me laisse bercer. Après tout j’ai envie d’y croire depuis le début. Zod est grand jusqu’au bout et je dois dire que je lui trouve une certaine sympathie. En fin de compte il ne souhaite pas être mauvais jusqu'à la moelle. Il est comme programmé, souhaitant faire le bien via le mal nécessaire qu’il faudra pour les siens. C’est à coup de poing dans un Metropolis post-apocalyptique que tout se règle. Dans un acte du dernier souffle Zod nous prouve à quel point sa détermination est grande. Mais, pas aussi grande que l’amour de superman envers la Terre…
Quant au reste, la patte de Nolan se retrouve sur bien des points et c’est plaisant dans le fond mais dans la forme ce n’est surement pas aussi subtil que ce que je m’imaginais – En Fait, j’aurais aimé voir le film autrement, sans les conseils de ce dernier. Après tout Snyder est un grand garçon. En revanche, Nolan se retrouve sur des détails esthétiques qu’il fallait oser faire : Je pense évidemment à ce slip rouge ridicule et la belle et longue cape rouge taillée sur mesure à l’ange de Metropolis. Bien joué ! Je cite aussi Henry Cavill, un Superman plus que crédible. De toute façon le casting est globalement bon.
Aussi le film est visuellement très bon. Snyder est toujours en forme sur ce point. Les vaisseaux Kryptoniens sont classes tout comme les armures et les autres costumes qui en mettent pleins la vue. Superman apparaît enfin comme un héros classe et affectif, le cinéma est finalement toujours possible - à notre ère - pour l’œuvre la plus culte de DC Comics. Hélas, un plan final préparant la suite n’aurait pas été de trop. Pourquoi pas même l’occasion d’introduire Lex Luthor ? Bon, ce n’est pas une manière de juger le film que de vouloir le réécrire. J’ai quand même passé un bon moment surtout à la fin mais le problème avec ce genre de personnage c'est que ça passe ou ça casse. En terme, je n'ai donc pas grand chose contre ce film. J'aurai juste aimé pouvoir plus apprécier que cela.
Je voudrais faire une mention spéciale à Antje Traue qui incarne avec brio Faora, la lieutenante de Zod. J’ai adoré ce personnage ! – J’ai également adoré le processeur atmosphérique, cela peut paraître bête mais l’engin est classe et son bruit d’enfer ! Voilà c'est dit.