Vous pensez tenir LA grosse production de 2013, voir peut être le blockbuster le plus impressionant de l'histoire ? Vous avez raison. Et de loin, car ce nouveau Superman est une pure claque dans la tronche pour tout spectateur avide de sensations fortes.
Imaginez le dynamisme de tous les films Marvels réunis, les réfléxions morales de la série des Dark Knight, la beauté d'un Avatar, la puissance visuelle d'un Matrix déculplée dix fois et l'ambiance aussi punchée que captivante d'un 300, et vous vous approcherez un tout petit peu du niveau de spectacle hallucinant qu'est Man Of Steel.
Inutile donc de tergiverser là dessus, le film est monstrueusement beau, le nec plus ultra des effets spéciaux, sonores et visuels -à faire pâlir du Michael Bay- et la quintessence des bastons de comics.
On balance des camions d'un revers de main, on fait des dash à 400km/h, on explose des immeubles en les frôlant, on décapite des montagnes et volant trop bas, on repousse des rayons de terraformeurs à la force des bras, on déclenche une onde de choc de 5km en se rentrant dedans... le tout avec une sensation de réalisme extrème qui nous propulse dans les joutes titanesques de notre kryptonien.
Et l'action brutale, effrénée et sans temps morts à ceci de captivante qu'elle porte la marque de son réalisateur, Snyder, avec tout un coktail d'ambiance, de jeux de couleurs judicieux selon les situations, de nuances entres univers sombres et éclatants, qui donnent un plus génial aux scènes spectaculaires.
Bref, la rolls-royce du film de super-héros, et des affrontements dantesques encore accentués par la classe des antagonistes, qui ont d'ailleurs profité du même "lifting" moderne que notre légendaire Superman.
Car Exit le bleu et rouge flashy faisant tout autant allusion au drapeau américain qu'à la gay pride, exit le slip old school: le costume de Superman a été stylisé, modernisé, faisant d'avantage penser à une "cotte de maille du futur"; et à l'instar du relooking qu'avait subit Batman sous la houlette de Mr Nolan, le super-héros n'en est que plus charismatique et magnifié.
Traitons maintenant du scénario et du background, qui ne sont pas en reste.
Henry Cavill endosse très bien la charge de Superman, à la fois physiquement et mentalement. S'il n'a pas la psychologie d'un Bruce Wayne, ce Clark là est tout de même intéréssant par sa frustration, son empathie et sa révulsion totale à ôter la vie de quiconque (y compris ceux voulant sa mort).
Ces deux papas -biologiques et adoptifs- sont également très présents dans l'intrigue: par le biais de flash back ou encore par des métaphores et leurs propres expériences, ils enseignent au jeune héros les codes de justice et d'humanisme qui l'animeront toute sa vie.
A ce propos, si Man Of Steel est extrèmement spectaculaire, il n'est en rien un long métrage bourrin et idiot; tant la mise en scène prend le temps de poser les différents protagonistes et d'étayer leurs traits de caractères et motivations avant les grandes scènes d'action.
Il en va de même pour le background du comic; l'histoire de Krypton, la décadence de sa civilisation autrefois florissante ainsi que de son système de naissances programmées, de castes d'individus formatés et prisonniers de leur destin... autant de fléaux la gangrénant de l'intérieur.
De plus, à défaut de réalisme, le soucis de cohérence est réellement présent dans la construction scénaritisque; nous expliquant par exemple que telle atmosphère avec telle gravité sous telles radiations solaires va influencer les pouvoirs de notre héros d'une certaine façon.
Enfin, un mot pour les ennemis de l'intrigue: le général Zod et sa clique de rénégat qui, à défaut d'être des méchants complexes, ont le mérite d'avoir une ambition compréhensible et un sens du devoir.
A vrai dire, côté intrigue et mise en scène, il n'y a que Lois (qui arrive comme par hasard toujours au bon endroit au bon moment...) et quelques facilités de scénario qui m'aient génées.
Hans Zimmer nous signe une fois de plus une bande son mémorable, ces 2-3 thèmes originaux qui -comme à l'habitude de l'artiste- ont tendance à se répéter trop souvent pendant le film, mais ils envoient de telles vrilles d'adrénaline au milieu d'évènements si titanesques qu'ont leur pardonnera ce petit détail. Ainsi, à l'heure où je peaufine une fois de plus cette critique, le thème principal du film "Arcade" raisonne encore dans mes oreilles comme une symphonie épique de grande envergure.
75 ans après sa création, après avoir fait vibrer plusieurs générations de fans, l'homme d'acier peut encore passioner les cinéphiles, comme nous le montre cette oeuvre.
Un immense spectacle, des acteurs d'un punch incroyable, un déluge d'adrénaline.
Un Man Of Steel revenu honorer sa légende.
A voir absolument.