Superman a toujours été une personnification de l'Amérique, une incarnation anthropomorphique de la moralité américaine. C’est pour ça que le personnage n'est jamais porteur d'aucune idéologie contestable mais d'un ensemble de valeur simple, pensé pour lui permettre d'incarner la sacralité du peuple américain et de la société américaine et que rien dans les 3 faces du héros, Khalel/Superman/Clark ne peut être l'objet d'une controverse morale. C’est un aspect du personnage qu’il faut accepter quand on va voir un film qui lui est dédié. Mais dans Man of Steel, la Warner, Nolan et Zack Snyder on décidé d'accentuer au maximum c'est caractéristique jusqu'à constituer Superman en messie américain au sens religieux du terme.
Le voilà donc présenté comme un élu issu des USA et chargé de rependre les valeurs américaines sur terre et plus précisément un ensemble de valeur issue du protestantisme. Cette place du religieux n'est pas accidentelle, mais se réfère à un choix conscient des producteurs désireux de toucher le public chrétien et plus particulièrement le public protestant. La sortit du film a été accompagné aux États-Unis, d'une campagne de publicité spécifiquement destiné aux communautés religieuses. La Warner a aussi tenté un véritable coup marketing en invitant des prêtres aux avant-premières, en lançant un certain nombre de bandes annonce entièrement tourner autour de la question de la foi et en diffusant aux pasteurs deux sermons intitulés : "Jésus le premier super-héros".
Men of steel est donc un étendard avoué de la culture protestante, les références religieuses y foisonnent et tout est fait pour exacerber l'aspect religieux de superman quitte à trahir les comics et le personnage tel qu'il avait été pensé par ces créateurs.
Ce qui est grave c’est que le protestantisme étant une religion prosélyte, c’est-à-dire basé sur la conversion et non sur la transmission héréditaire, Men of Steel transforme superman en un outil de conversion visant à atteindre le plus de public possible avec un message religieux. Vu de France, ce type d'initiative partait non seulement extrêmement cynique mais aussi totalement déplacé dans un film tout public et international, ce qui justifie, à mon sens, la note minimum.