Au moins Dicaprio détruisait pas New York quand il était avec Amy Mc Adams dans Catch Me if you can
BOOOOOOOOOUUUUUMMMMMM !!!!!!
BAAAAAAAAAAAAAAMMMMMMMM !!!!!
(explosion de gratte-ciels importants)
CRRRRRRRR !!!!!!
VLOOOOOOOOSSSSHHHHHH !!!!!!!!
(Générique de fin
Oui, voilà à peu près ce qu'il se passe dans ce Man Of Steel, nouveau reboot parmi tant de reboots de super-héros, visant à relancer l'homme d'acier alias Super Man, ridiculisé par une fin de saga eighty's totalement nanardesque, et par un Superman Returns mou et peu plaisant. La molesse... Voilà quelque chose qu'on ne pourrait pas reprocher à Man Of Steel si on s'attache aux apparences.
En effet, Zack Snyder nous livre surement ici le film qui enterrera la quasi-totalité des blockbusters super héroïques anciens ou même futurs au niveau des scènes d'action : celles de ce long-métrage ont l'air d'avoir 10 ans d'avance, et feraient presque rougir de honte les Avengers.
Rythmées par des FX incroyablement réjouissants, les séquences de fight de Superman nouvelle génération sont parmi les plus explosives et les plus exagérément dragon ballesques des dernières années, et le film culmine les explosions dans un climax de une heure, voyant des destructions massives presque jamais vues sur grand écran.
Donc vous l'aurez compris, le film est très très généreux en terme de moments de bravoures incroyables et explosifs, mais un problème arrive tout de même à baisser l'intensité émotionnelle et épique du film : son script trop hésitant et brouillon, alors qu'il fut pourtant co-écrit par le talentueux Nolan, maître des histoires à la mise en place éclatée et complexe mais surtout rondement bien menées. Le problème, c'est que celui-ci s'est essayé à la narration éclatée avec ce film mais n'a pas totalement réussi : en effet, Man Of Steel dispose d'une construction scénaristique qui peut paraître ingénieuse sur le papier mais qui, sur la pellicule, ne fait qu'embrouiller un peu le schmilblik.
Mieux vaut vous expliquer plus clairement : Chris Nolan a disposé le film avec quelques flashbacks disposés çà et là dans le scénario, et on a justement l'impression que ces retours en arrière ont été disposés aléatoirement et cette disposition a justement tendance à gâcher la qualité de ces même flashbacks dans leur approfondissement de l'âme de justicier qui croît dans l'homme d'acier et ses difficultés en tant qu'"immigré"' venant d'une autre planète.
Et ceci résume cela : le script de Nolan a trop tendance à gâcher le potentiel créatif de Snyder, qui livre pourtant ici un film qui aurait pu être équivalent à la renaissance de Batman par ce même Nolan, mais qui se "contente" malheureusement juste de nous livrer un spectacle incroyable, viscéral, visuel, intense et souvent très épique.
Aussi, il faut rétablir quelque chose : contrairement aux tout premiers trailers du film montrant un style se rapprochant plus (étrangement....) à Malick qu'au réalisateur derrière la caméra, Man Of Steel est pourtant un film typiquement "Snyder Style" (Heeeeeeeyyyy ! Sexy Lady !! (désolé (vraiment désolé
Il faut dire que beaucoup de personnes réduisent Zack Snyder aux ralentis esthétisés qu'il tapisse dans presque toutes ses oeuvres, alors dès qu'un film comme Man Of Steel, son dernier long-métrage donc, ou L'Armée Des Morts, son tout premier, n'en comporte aucun, tout le monde se dit alors que ce n'est pas un film "Snyder Style" (Heeeeeeeeyyyy... (auto-strangulation prolongée).
Mais ces personnes oublient tout autant que le "Snyder Style", ce ne sont pas les ralentis, c'est surtout la force et le pouvoir des images : en effet le cinéaste a su développer un art tout particulier à nous offrir des images icôniques et de toutes beautés par des plans soignées à la photographie léchée. Les ralentis ne sont alors là que pour magnifier cette force dans les images.
Et bon Dieu de Merde, des belles images, vous allez en bouffer par tous les trous dans Man Of Steel, puisqu'il s'agit en même temps là d'un film sur un super-héros tellement américanisé et icônisé qu'il faut à tout prix recourir aux symbolismes, esthétiques, sociaux, ou artistiques, pour ne pas rendre le film ridicule.
Ces symbolismes sont développés par une imagerie de toute beauté, et on retiendra par exemple la séquence du "rêve" plutôt abstraite où on retiendra tout autant l'image de Superman se noyant dans une mer de crânes humains.
Donc bref, Man Of Steel, c'est donc des belles explosions, des belles images, mais y-a-t-il un bon fond ?
Bah, comme je l'ai dit plus haut, le cinéaste fait preuve de symbolisme : l'histoire de Man Of Steel développe le concept du Dieu parmi les hommes, mais malheureusement cette richesse thématique est encore une fois gâchée par un script frustrant scénaristiquement parlant, approfondissant des choses pas forcément super intéressantes mais laissant trop en dehors des concepts beaucoup plus parlants.
Ce qu'il y a aussi de laissé dehors, c'est Lois Lane, pas assez développée, mais qui est pourtant interprétée par une très bonne actrice dans une distribution de qualité : Henri Cavill est convainquant, Russel Crowe, malgré ses rares apparitions, fait preuve d'une présence imposante, Kevin Costner est souvent émouvant...etc. Il est donc temps de conclure...
Conclusion : En fait, Man Of Steel, c'est un beau gosse, mais qui est handicapé d'une testicule, ce qui est quand même chiant vous conviendrez (même si ça fait un truc de moins à gratter). Cette testicule, c'est le script de Nolan qui l'a amputée (après je sais pas ce qu'il va faire avec ensuite, et je ne veux pas savoir). Bah oui, c'est un film super intense, super beau, super explosif, incroyablement jouissif dans ses scènes de combat incroyables, mais handicapé par un script brouillon et qui ne déploie pas tout le potentiel du film.
Cela reste un très bon début de franchise, d'ailleurs qui sait ? Peut-être que le phénomène du The Dark Knight est de nouveau sur le point d'arriver... (en attente de Man Of Steel 2 pour rompre mon scepticisme)