L'Evangile selon Zack

Tout commence dans un coin paumé de l'univers, alors qu'un gentil papa (avec la barbe qui sied à un gentil) se prépare à envoyer son fils loin d'une planète condamnée et de son peuple, d'autant plus condamné, lui, qu'un méchant général (avec le bouc qui sied au méchant, donc) a décidé de prendre le pouvoir pour renverser un régime composé d'abrutis pour essayer de sauver ce qui peut l'être. Evidemment, ses méthodes un brin musclé agacent le gentil papa, qui est au passage un scientifique capable de mettre une trempe à un militaire de carrière surentraîné, qui s'empresse donc de glisser un artéfact essentiel à la survie de son peuple dans la navette qui doit amener son fiston loin de tout ce bordel. Bien entendu, le papa finit par mourir, et l'enfant, tel un mix entre Jésus et Moïse peut commencer son périple vers une autre planète, à savoir la nôtre.

Bon, il faut que je vous dise qu'à la base, je suis loin d'être un fan de Superman. Tout (mais vraiment tout) chez lui, de sa fadeur à son slip rouge en passant par sa gueule, me débecte à tel point que le seul moment pendant lequel je le trouve intéressant, c'est lorsqu'il se fait malaxer la mouille par un Batman cinquantenaire avec des problèmes de dos. Par contre, j'ai rien contre Henry Cavill (même après l'avoir vu dans Les Immortels), et très franchement, la présence de Mister Crowe ne pouvait que me rassurer. Les autres acteurs sont eux soit plutôt "classouilles" (Zod, Faoramachin), soit plutôt agréables à regarder (Loïs Lane, dont le "vrai nom" m'échappe tout d'un coup) . Après, ils font ce qu'ils peuvent avec les moyens du bord, c'est-à-dire pas grand-chose vu la gueule des personnages, tous plus cons les uns que les autres. Mention spéciale à Zod, d'ailleurs, prêt à se priver de pouvoirs surhumains juste pour le fun (l'explication officielle est à mourir de rire). Et puis, évidement, SuperBoy-Scout Clark "Jésus" Kent, Messie annoncé qui doit donc combattre pour le salut de la Terre, celui de nos âmes, et bien sûr, pour trouver sa place dans un monde trop injuste pour pouvoir accepter un Homme d'Acier. La voila, la Bonne Nouvelle que Zack veut nous annoncer.

Sauf que, si Bonne Nouvelle il y a (et il y en a bien une), elle concerne plus ce bon Snyder qu'un alien humanoïde. Il faut croire que l'encadrement du père Nolan a au moins eu le mérite de le calmer, ce qui n'est pas rien. Au revoir, donc, pour notre plus grand bonheur, ralentis et autres zooms gerbants, Zack a finalement réussi à filmer une scène d'action sans effets de manche (enfin, par "une", j'entends le film en entier, hein.). Une Bonne Nouvelle, donc, qui sauve le film au moins en partie.

En partie, parce que Zod est quand même très très con, que voir le Christ en collants bleus et cape rouge ça craint, et que même si Loïs Lane (allez, je tente...Amy Adams ?) a de très beaux yeux, on en vient à se demander si elle n'a pas elle aussi des super-pouvoirs, du genre téléportation.

Ah et je ne parlerais pas de Jonathan Kent, enfin si, juste pour signaler que sa mort arrive juste derrière celle de Cotillard dans TDKR. Pour vous donner une idée.