Manille : Dans les griffes des ténèbres par Ygor Parizel

Ce long-métrage philippin est un vrai choc cinéma, une oeuvre à la fois révoltée, audacieuse et pleine de maturité. Ce qui est fort dans ce film, c'est qu'il réussi à travers un parcours personnel d'un personnage à faire le portrait de tout un pays, d'une société et de la condition des habitants des Philippines. Un jeune homme venant de son île tente de retrouver sa petite amie qu'il croit aux mains d'un réseau de prostitution, grâce à ce point de départ les auteurs nous plongent dans les dédales des bidonvilles, des quartiers glauques, des ouvriers exploités et des travailleurs du sexe., C'est bien filmé et photographié, le montage est très intelligent et l'interprétation étonnement professionnelle. On ressent un filiation avec le Néoréalisme italien de par le contexte social et les thèmes, une lointaine parenté avec les premiers Scorsese, et même si vers la fin certains détails narratifs sont moins bien abordés, ça reste un film tragique et sociale puissante.

Ygor Parizel

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