en enfer
Donc le gars part à la recherche de sa fiancée disparue, et se retrouve dans la misère. Il se fait des potes d'infortune sur lesquels le malheur s'acharne, puisque les pauvres ne sont protégés contre...
Par
le 8 mai 2017
4 j'aime
2
Considéré comme le chef de file du cinéma philippin, Lino Brocka tournera toujours avec des moyens limités ses nombreux films. Il est un des premiers réalisateurs de son pays a avoir osé sortir des sentiers battus des films nationaux commerciaux, souvent copies de succès étrangers, à base d'actions et/ou de sexe. Surveillé de près par la dictature des Marcos dans son pays, il joue l'anguille en alternant des sujets souvent innocents, mais parviendra tout de même à réaliser quelques pamphlets sociaux sur la vraie situation aux Philippines.
Ainsi, lorsque "Manille" sortira en 1975, il s'attire les foudres du pouvoir, en montrant la misère, la prostitution et la corruption qui gangrènent le pays. Loin de l'image que le gouvernement veut promouvoir dans le cinéma national. Il est assez remarquable de noter que ce film est sorti à peu près à la même époque que "Taxi driver" de Scorsese. Deux films aux deux extrémités de la planète, qui ont le même profil. Evidement Lino Brocka n'a pas les mêmes moyens techniques que son confrère américain. Mais cette limitation financière donne à son film son aspect documentaire et lui ouvre les portes des ghettos filmés avec un réalisme effrayant.
Le réalisateur tournera par la suite d'autres films dans la même veine que celui-ci, qui lui vaudront beaucoup de problèmes. Mais encore aujourd'hui "Manille" est considéré par la communauté internationale, comme le meilleur film philippin jamais tourné.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1975
Créée
le 8 févr. 2024
Critique lue 5 fois
D'autres avis sur Manille : Dans les griffes des ténèbres
Donc le gars part à la recherche de sa fiancée disparue, et se retrouve dans la misère. Il se fait des potes d'infortune sur lesquels le malheur s'acharne, puisque les pauvres ne sont protégés contre...
Par
le 8 mai 2017
4 j'aime
2
Manille : Dans les Griffes des Ténèbres et Insiang, deux films très complémentaires sortis à un an d'intervalle, forment un portrait singulier de la capitale philippine en deux temps. Dans le premier...
Par
le 21 sept. 2018
4 j'aime
Excepté les films d'actions coproduits avec les studios américains, je ne connaissais pas le cinéma philippin, et j'avais un souvenir traumatisé de Cinq et la peau, le premier film de Pierre...
Par
le 21 févr. 2019
2 j'aime
Du même critique
Qui est Rogelio Gonzalez ? Sur le web quasiment aucune information* sur la carrière de ce réalisateur mexicain : Date de naissance, date de mort, une longue filmographie de plus de 70 films !... et...
le 17 août 2022
9 j'aime
Tourné entre les deux premiers films de la série des Don Camillo avec Fernandel, "La fête à Henriette" est un film tout à fait surprenant par la liberté de sa mise en scène. Un film quasi...
le 23 oct. 2018
6 j'aime
Neuvième film de Tarzan avec Johnny Weissmuller. Après deux épisodes propagandistes durant la guerre, de piètre qualité et aux scénarios approximatifs, les aventures de Tarzan reprennent la direction...
le 28 août 2018
6 j'aime