Bof !
Avant générique: Deux ou trois courtes archives rappelant que durant 30 ans la France a effectué de nombreux essais nucléaires dans le Pacifique laissant sur place pas mal de merdes, dont apparemment des hommes sur une île.
Une fois ça passé...beaucoup de remplissage.
J'admets avoir apprécié la plastique et les moyens des jeunes femmes qui décident de se rendre, 2 ou 3 jours en Polynésie, pour surfer, comme certains vont en Charente Maritime. Hormis les plans de plages, de l'océan, de sites locaux, durant le premier quart du film le réalisateur nous propose des maillots de bain 2 pièces, avec les jeunes filles dedans, en long en large et en travers, sur et sous l'eau, sur le bateau, sur la plage, de près, de loin...Une véritable pub pour Tahiti douche. Tant qu'à faire j'aurais préféré le calendrier Pirelli des années 90.
Avec l'ancienne championne de surf, au physique de crevette, dont on nous montre la balafre sur le flan suites de l'accident qui aurait brisé sa carrière (?), elle devrait d'ailleurs porter plainte contre son chirurgien, ses lectures au cas où on est pas bien compris, ses appréhensions...on use et on abuse de longs plans rappochés, du début à la fin. Le temps passé sur elle pour dérouler de la pellicule doit approcher les 20 minutes.
Bref, elles se font déposer, seules bien évidemment, sur une île qui serait taboue, à l'opposé du spot vierge qu'elles veulent surfer. C'est couillon, elles devront la traverser à pied avec sa végétation et leurs planches sur le dos. Petite teuf nocturne entre filles...Suit 1 minute complète à nous afficher le regard inquiet de Sarah porté sur l'intérieur de l'île. Arrive la découverte du fameux spot, l'objet du voyage aux antipodes quand même, qui n'est qu'une classique petite vague locale...nouveaux plans sur les filles faisant trempette...un maillot dans la raie...
Débarque une bande de peinturlurés menée par un ancien général de brigade, légèrement atteint, joué par Aurélien Recoing. Fin des essais 1996, la trentaine à l'époque, l'âge d'un capitaine, au mieux, Général à 30 ans, c'était sous Napoléon. Il porte un béret, sans insigne, vert, il était donc d'un régiment étranger. Béret neuf, nickel après tout ce temps passé sur une île dégueulasse, il doit y avoir une blanchisserie sur place. Aucune trace non plus sur le treillis, même pas sur le col...j'en sais quelque chose. Entre autres stupidités le Général dit avoir été abandonné avec sa bande par la France... La France abandonnant des hommes, bon allez, pourquoi pas, mais la légion, impossible. Il y avait pourtant de la matière pour accrocher les rétines autrement qu'en se prenant pour Hemut Newton. Une île taboue, 4 jeunes et jolies nanas à moitié à poil, des types, eux complètement, tarés, censés être là, pour certains, depuis bientôt 30 ans avec probablement une corne de 2 cm d'épaisseur au creux des mains (désolé Mesdames). On pouvait à l'aise faire autre chose en matière d'horreur, de piment, d'épouvante, de sévices corporels...puisque c'est vendu comme tel. Un tout petit peu plus quoi, ce n'était pas difficile, sans tomber dans le hard, rien, nada, walou, ça fait Pschitt.
Suivent de nouveaux gros plans, encore et encore, sur le visage d'Adèle Galloy, certes elle est jolie mais ça ne fait pas un film d'horreur, une musique de fond gonflante, un plongeon d'une cascade haute de 50 mètres, comme Tarzan et 15 dernières minutes complètement connes.
Un petit film, pas bon mais pas très mauvais. Pour ça voir la pseudo actrice, co-réalisatrice, dialoguiste, comique... Inès Reg dans "Les Infaillibles".