Marie Poupée me fait penser à une des versions du conte des souliers rouges : une jeune fille pauvre a pour seul bien des souliers rouges qu'elle a cousu elle-même et qu'elle adore. Finalement, elle se fait adopter par une vielle dame riche qui fini par jeter au feu ses souliers trop usés. La jeune fille vit maintenant dans le luxe, comme Marie, c'est agréable d'être une poupée. Mais il manque quelque chose. Oui, n'y a t-il pas quelque chose qui s'étiole, à force ? A l'instar de toutes ces femmes (mises) en attente de, de... La jeune fille fera tout pour remplacer ses souliers rouges mais finira les pieds tranchés après une danse, un caprice de trop. Pour Marie, ça ne sera pas mieux, coincée dans ce rôle, dans ce jeu, à sens unique. Marie, couche toi là mais ne bouge pas, ne dit rien, ne change jamais. Vision pleine d'espoir toutefois, avec cette scène de fin et cette autre jeune fille moderne, en pantalon, qui nous avoue avoir toujours détesté les poupées, rien n'est donc perdu, l'évolution est possible.