Marley
7.5
Marley

Documentaire de Kevin Macdonald (2012)

"Every man gotta right to decide his own destiny"

Faire un film sur un mythe, une icône, l'un des artistes les plus populaire et influent du XXème siècle n'est pas chose facile.
Tout le monde a déjà sont opinion sur le bonhomme et les fans acharnés pensent qu'on ne peut plus rien leur apprendre sur leur idole. Je ne sais pas dans quelle catégorie me situer, sans doute entre les deux, en tout cas, pour moi, le film de Kevin MacDonald est réussit.

Tout d'abord dans la forme. En multipliant les sources d'images ; stock shots, photos, archives télé, images de concerts, rencontres officielles, interviews anciennes, le film témoigne d'un travail de recherche assez conséquent. Ajoutez à cela des images tournés par McDonald lui-même suivant les traces de la vie de Bob au quatres coins de la planète et vous obtenez un agréable patchwork illustrant parfaitement les multiples vies du plus célèbre des rastas. Les interviews sont judicieusement mis en scène, amenant le specateur à se faire une idée plus précise de la personnalité de chaque intervenant.
Au niveau de la bande son, on aura du mal à faire mieux... Suivant la chronologie de la carrière de l'artiste, Kevin MacDonald nous fait voyager de "Judge Not" à "Redemption Song" en passant par une version magnifique de "No Woman No Cry" que je n'avais jamais entendu jusqu'ici ! Nous pouvons ainsi suivre l'évolution musicale d'un artiste engagé et en constante recherche d'inspiration. L'orgasme auditif est quasiment assuré !

Sur le fond maintenant.
Les intervenants les plus important sont là ; Bunny Wailer, la maman de Bob, sa femme Rita, deux de ses enfants, Lee "Scratch" Perry (quelle dégaine !), Chris Blackwell et j'en passe ! Tous apportant un regard sur l'homme, avec ses qualités (générosité, ambition, courage...) et ses défauts (rigidité, timidité, naïveté...).
On remarquera d'ailleurs que les principaux interviewés l'ont été deux fois... Une manière sûrement pour Kevin MacDonald d'approfondir certains thèmes abordés au cours de la première entrevue.

Au bout du compte, le film est loin d'être un éloge du roi Bob Marley. C'est un portrait qui nous est proposé par le réalisateur écossais et l'on pourra difficilement faire plus complet... Abordant tous les aspects de la vie de Robert Nesta Marley, son enfance à Saint Ann, son adolescence ryhmé par les répétitions avec Bunny Wailer et Peter Tosh, sa découverte du Rastafarisme, ses relations féminines, ses combats civiques, son problème de santé et bien d'autres, le film m'apparaît comme le document définitif sur un homme qui n'aurait pas dû nous quitter si tôt...

Jah ! Rastafariiiiiii !
Anyo
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 1 homme = 1 docu et Les meilleurs films de 2012

Créée

le 28 déc. 2012

Modifiée

le 28 déc. 2012

Critique lue 476 fois

7 j'aime

Anyo

Écrit par

Critique lue 476 fois

7

D'autres avis sur Marley

Marley
Gand-Alf
7

Un prophète.

Après avoir fait ses preuves en tant que metteur en scène au détour des excellents "Le dernier roi d'Ecosse" et "L'aigle de la Neuvième Légion", Kevin Macdonald revient au documentaire, retraçant le...

le 24 juin 2013

23 j'aime

1

Marley
EsopatPauchet
9

christique

Le reggae n'est pas ma musique préférée. Mais comme tout le monde, je connais Get Up Stand Up, Exodus et bien sûr No Woman no cry. Bref, les standards. J'avais un peu peur au vu de la durée du...

le 2 avr. 2016

16 j'aime

16

Marley
Marvelll
10

L'homme derrière les dreadlocks

Marley, pour moi, c'était avant tout une image. Une image où on le voyait micro à la main, les dreadlocks au vent, la sueur perlant sur son front, les yeux plissés comme s'il était en transe. C'est...

le 15 juin 2012

14 j'aime

2

Du même critique

Game of Thrones
Anyo
8

(R)évolution télévisuelle

HBO a régné sur le petit écran pendant une bonne dizaine d'années avec des séries comme "Oz", "Les Sopranos", "Six Feet Under", "The Wire", "Deadwood" et j'en passe. Avec l'arrêt des "Sopranos" et...

Par

le 6 juin 2012

143 j'aime

24

Only God Forgives
Anyo
8

Le langage du silence

Le cinéma est un art Visuel et Auditif. Notre cher réalisateur Danois acquiesce et nous livre une oeuvre à la facture audio-visuelle irréprochable. "Only God Forgives" rejoint "Samsara" et "The...

Par

le 24 mai 2013

140 j'aime

11

Un prophète
Anyo
9

Merci Monsieur Audiard

Le cinéma français d'aujourd'hui c'est quoi ? C'est son film le plus cher : "Astérix aux jeux olympiques", c'est Michael Youn qui réalise, c'est la dernière miss météo qui joue les premiers rôles,...

Par

le 18 déc. 2010

101 j'aime

4