Nouvelle production Disney sortie pour les fêtes de fin d’année, Godmothered n’est rien d’autre qu’un téléfilm de luxe rejouant, avec beaucoup d’effets spéciaux, le canevas mielleux des diffusions d’après-midi dans lesquelles tout est bien qui finit bien, cousu de fil blanc sur un manteau rouge. Et ce n’est pas l’apparente destruction de l’adage qui changera les choses. Pourtant, ce statut ne doit pas divulguer la qualité certaine d’un tel divertissement qui réussit, tout en cochant les cases du politiquement correct – la lesbienne camionneuse, le couple gay qui embrasse son nouveau-né, la fée noire… –, à emporter l’adhésion grâce à sa bonne humeur, son rythme alerte et le charisme de son actrice principale, Jillian Bell. Le long métrage de Sharon Maguire, à qui l’on doit deux volets de la saga Bridget Jones, n’oublie ni de faire rire, son comique de situation s’avérant sympathique et bon enfant, ni d’émerveiller par une séquence de calèche volante portée par la très belle partition musicale de Rachel Portman.
Sans identité véritable ni ambition esthétique, Godmothered se consomme et s’apprécie au coin du feu, sous une couverture rayée, avec chocolat chaud et famille à portée de main. On ne boude pas son plaisir.