L'autre pays de l'animation

Noyé parmi le flot de films ininterrompu d'animations américaines ou japonaises, on en oublie presque que l'animation française existe bel et bien, depuis longtemps et même qu'on nous l'envie ! Car au contraire des ricains ou des nippons qui ont créé deux styles bien reconnaissables dans le monde entier entre l'héritage Disney et les mangas, en France on tire dans tous les sens, dans des films qui ne se ressemblent pas et qui vise tout sorte de public de 7 à 77 ans ("Le roi et l'oiseau", "Les triplettes de Belleville", "Kirikou", "Persepolis", etc...).

Avec "Mars express" on a peut-être trouvé le successeur de René Laloux, le réalisateur décédé en 2004 de quelques perles d'animation de science-fiction ("La planète sauvage", "Gandahar", "Les maîtres du temps"). Car depuis sa disparition, la science-fiction n'a pas été très représenté dans nos productions nationales. "Mars express" reprend donc un peu le flambeau, tout en assimilant 50 ans de mangas de science-fiction nippon (qui eux en produise à la chaine). Cependant, ce film qu'on aurait surement adoré il y a 40 ans, arrive avec des thématiques déjà vu, alors que le monde de la SF à bien évolué ces dernières années avec l'émergence de l'informatique. A l'heure où on parle de multivers et d'Intelligence Artificielle, les lois robotiques d'Azimov semblent avoir pris un coup de vieux. C'est donc assez paradoxalement un film de SF qui semble déjà désuet dans sa thématique très ancré dans des références des années 80 et tout principalement "Blade runner".

On s'étonnera surtout de l'absence de happy end à la fin et d'un film qui s'égare dans son scénario à la "I robot".