Ah, Thierry Lhermitte… Il est loin, le temps des bronzés, du papy résistant et du dîner de cons… Les opportunités de carrières s’amenuisent, les projets sont moins audacieux, moins impolis… Un indien dans la ville est un parfait exemple de film démodé 5 ans après sa sortie, et complètement ringard au dessus du niveau scolaire primaire. Et bien, Mauvais Esprit, il décide de retourner encore plus bas et de taper carrément dans le stade anal, puisqu’on se retrouve ici avec un pitch déjà improbable, mais dont la vulgarité de l’humour est un défi continuel à l’attention du spectateur. On a donc un artiste complètement raté qui vit pratiquement dans la rue, pendant que sa copine se fait éclater par son colocataire. Vive le cliché de l’amant dans le placard, sauf qu’on filme les coïts des différents protagonistes avec tant d’insistance que non seulement on se dit qu’on est bien en France, en plus on peut dire que c’est la France profonde du genre tout au fond. Après Lhermitte qui bourre sa femme et le colloc qui bourre la copine de notre anti héro, on attend le prochain bourrage avec impatience. Raté, il s’agira plutôt du débourrage, puisqu’après sa mort, notre anti héros se trouve réincarné dans le corps du fils de Lhermitte, montré comme le grand méchant du film. Notre réincarné s’évertue donc à pourrir la vie de Thierry, avec différentes stratégies, comme tirer sur les objets pour les casser, ou lui vomir dessus, ou faire un gros caca tout mou filmé en gros plan. Mais ce n’est pas tant cet humour pécassien qui se contente de singer le quotidien de n’importe quelle famille (quoi qu’ici, on peut parler de casos devant la tête à claque nommée épouse et la mère de Lhermitte, véritable rombière qui ne semble être ici que pour compléter le cliché), c’est plutôt celui de la voix off. Dans le genre second rôle, Michel Muller est l’un des acteurs français les plus agaçants qui ait bossé pendant les années 2000. Et pendant tout le film, pour bien montrer qu’il s’est réincarné, il passe son temps en voix off à insulter tout le monde. Ainsi, inlassablement, il traite pendant une bonne moitié de film Lermitte de salaud, d’enculé, d’enfoiré et d’autres titres de gloire tout aussi flatteurs venant d’un looser comme lui. Mais ce n’est pas drôle. C’est juste long. Et ce procédé anti humoristique dure une heure et demi, sans avancer plus loin que les clichés habituels (avec nos pauvres colocataires qui finissent par enlever le bébé pour faire chanter Lermitte), avec une morale guimauve qui rend tout le monde gentil. Bref, c’est du navet à la française par exemple, avec un vulgaire constant mais qui ne suscite même pas l’indignation. Vite, il faut que je trouve People, jet set 2 !
Voracinéphile
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le 2 nov. 2014

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