Max et la doctoresse
Max et la doctoresse

Court-métrage de Max Linder (1909)

L’intérêt principal de Max et la Doctoresse est de représenter la femme médecin au cinéma, puisqu’il est l’un des premiers films à s’emparer de cette figure, précédé de Rigadin et la Doctoresse sorti trois ans plus tôt (Georges Monca, 1911). Et si son traitement s’avère avant tout burlesque, le travail de la femme constituant d’abord un attrait puis un défaut qui frustre le mari en le privant de sa nuit de noces, remarquons toutefois le sérieux que manifeste la doctoresse dans l’exercice de ses fonctions qui rend ridicule le comportement de la gent masculine, exclusivement axé sur les démonstrations de charme des plus balourdes. Le court métrage réussit à faire rire de la profonde jalousie de l’homme qui regarde son épouse comme une possession que le métier, en l’occurrence ici l’exercice de la médecine, soumet aux griffes des autres prétendants. La femme médecin devient une proie autour de laquelle s’agitent des vautours, moins considérée pour son talent que pour sa beauté.


Témoignage d’une mentalité ici dénoncée et confortée à la fois – rien de féministe là-dedans –, Max et la Doctoresse ne constitue pas la plus grande réussite de Max Linder mais mérite le coup d’œil pour la parade amoureuse que donnent ces faux malades à la femme médecin.

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le 25 nov. 2020

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