Goldorak revient!
Il n'y a pas grand chose à sauver dans cet opus aussi insipide qu'inutile de Mazinger Z. On s'ennuie ferme et on reste dubitatif devant le résultat. Seules quelques scènes de combat assez énervées...
Par
le 12 nov. 2017
4 j'aime
2
Mazinger Z Infinity est assez symptomatique d'un certain cinéma actuel : un projet qui cherche à concilier nostalgie et modernité. En gros, on veut attirer aussi bien les vieux qui sont nostalgiques de leur enfance, que les jeunes qui veulent du spectaculaire. Donc, tiraillés par un problème de conscience, les producteurs ont décidé de ne pas choisir, et essaient de courir les deux lièvres à la fois. Pourquoi pas, après tout ? D'autres ont tenté de le faire, et beaucoup d'entre eux se sont vautrés.
Disons, pour faire simple, c'est que dans la situation où ils se sont trouvés, les créateurs ont fait un choix pour le moins étrange : ils ont réuni les défauts de l'ancien et du moderne.
Ainsi, ils ont repris les personnages tels qu'ils étaient dans la série (dont certains se sont retrouvés dans Goldorak, la série dérivée de Mazinger Z), avec leur psychologie au raz des pâquerettes et leur animation … comment dire... très datée.
Mais surtout, ils ont repris les mêmes méchants. Oups, les méchants sont censés être morts à la fin de la série. Comment on fait ? Et ben, on balance une petite phrase où on évoque vaguement une sorte de porte interdimensionnelle qui aurait permis de ramener les méchants... enfin, on n'est pas sûr non plus... Bref, même les personnages animés avaient l'air gênés devant cette absence complète de cohérence.
Et pour la modernité ? Ben c'est simple, il s'agit d'en foutre plein la vue. Donc, au lieu d'avoir un robot géant méchant, on va en balancer des centaines, des milliers. Au lieu d'un combat entre deux robots, on a un Mazinger qui dézingue des « méca-monstres » par milliers. Du coup, ça file à toute allure, mais ça a un intérêt plus que limité. Puisque l'on n'adhère à aucun des méchants qui apparaissent ex nihilo, du coup on ne ressent aucun danger. Et ils auront beau nous parler de la destruction complète de l'univers, on regarde défiler le film avec un détachement zen.
Oui, d'ailleurs, au sujet de la destruction de l'univers, on ne voit pas trop l'intérêt du truc. On passe un temps fou à nous expliquer comment ça pourrait avoir lieu, à grands coups de multivers, mais pourquoi le Docteur Hell aurait subitement envie de détruire l'univers complet ? D'autant plus qu'on nous affirme qu'il est surtout intéressé par l'argent...
Donc, visuellement c'est très laid, scénaristiquement c'est très bête, et narrativement c'est très ennuyeux.
En bref, passez votre chemin.
Créée
le 6 avr. 2018
Critique lue 755 fois
10 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Mazinger Z : Infinity
Il n'y a pas grand chose à sauver dans cet opus aussi insipide qu'inutile de Mazinger Z. On s'ennuie ferme et on reste dubitatif devant le résultat. Seules quelques scènes de combat assez énervées...
Par
le 12 nov. 2017
4 j'aime
2
Profitant d’une projection presse pour Journal du Japon j’ai pu aller voir Mazinger Z infinity le premier film tiré d’une oeuvre de Go Nagai à sortir sur nos grands écrans français. Je tiens à...
Par
le 22 nov. 2017
4 j'aime
1
Lundi 13 novembre. Un petit évènement dans ma ville. Parce que le cinéma du coin diffuse tout simplement en avant-première Mazinger Z : Infinity. Ça ne vous dit rien ? C'est normal. Mazinger Z, c'est...
Par
le 19 nov. 2017
4 j'aime
Du même critique
Quand on voit ce film de nos jours, après le 11 septembre et après les mensonges justifiant l'intervention en Irak, on se dit que Verhoeven a très bien cerné l'idéologie américaine. L'histoire n'a...
Par
le 8 nov. 2012
257 j'aime
50
Au moment de noter Gravity, me voilà bien embêté. Il y a dans ce film de fort bons aspects, mais aussi de forts mauvais. Pour faire simple, autant le début est très beau, autant la fin est ridicule...
Par
le 2 janv. 2014
224 j'aime
20
La Ferme des Animaux, tout le monde le sait, est un texte politique. Une attaque en règle contre l'URSS stalinienne. Et s'il y avait besoin d'une preuve de son efficacité, le manuscrit ne trouvera...
Par
le 29 janv. 2014
222 j'aime
12