Que l’on ne se méprenne pas, ce n’est pas un documentaire sur la mode, mais bien sur la personne qu’était Lee Mc Queen.
Derrière une grande marque, une œuvre, se trouve toujours une personnalité, un vécu. Et c’est ce qui nous est comté ici. Le documentaire est bien rythmé, grâce à un choix de musique léché, qui permet de s’engouffrer doucement dans les profondeurs du monde de Lee Mc Queen. Les témoignages et archives se succèdent, un mix entre chronologie vidéo et travail de mémoire de ses proches. Le résultat est élégant, car il est juste, et émouvant. Pour ceux qui ne connaissent pas le travail opéré par la maison Mc Queen, ou même la personne derrière, c’est un bon moyen de pénétrer dans son univers : d’une noirceur extrême, ses shows étaient faits pour créer un malaise macabre ou l’émerveillement, mais toujours en filigrane d’une réalité crue, la nôtre.
Ce film est également un bel hommage au passé glorieux et révolutionnaire de Mc Queen. On comprend dès lors la nécessité de parler de la marque au passé, trop incarnée, elle ne peut survivre sans son créateur, et n’est plus qu’une ombre commerciale d’elle-même.
Seul petit regret selon moi : les shows, passés trop rapidement, ce qui peut être frustrant pour les amateurs de mode quand on sait qu’une seule de ces archives peut être analysée pendant plus d’une heure.